Terrorisme: Jean-Claude Juncker à la tribune de la Chambre des députés

Suite à une question urgente posée par le député Robert Mehlen (ADR) et qui se réfère à des articles parus le 10 octobre 2002 dans l'hebdomadaire luxembourgeois "Le Jeudi", faisant état de la présence d'individus et de structures liées au terrorisme sur le territoire luxembourgeois, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a pris la parole devant la Chambre des députés.

Le Premier ministre a souligné qu'il considérait comme sa première tâche de protéger le pays et son peuple contre d'éventuels dangers à l'intérieur et à l'extérieur des frontières nationales. Or, afin de pouvoir garantir cette sécurité, il importe tout d'abord que les informations disponibles soient analysées et, le cas échéant, échangées et comparées avec des informations dont disposent les gouvernements et les services de renseignement étrangers. La teneur de ces échanges ne peut être divulguée sur la place publique, a dit le Premier ministre, sous risque d'exposer le pays et la population à des risques incalculables. C'est pour cette raison que le Premier ministre ne pourrait, en aucun cas, donner des détails concernant les informations du "Jeudi" devant la plénière du parlement, et ne surtout pas par voie de presse, mais qu'il se tenait prêt, tout d'ailleurs comme le directeur du Service de renseignement, de donner de plus amples détails à la commission compétente de la Chambre des députés ou à sa conférence des présidents, sous condition que ces échanges soient traités avec une confidentialité absolue.

Concernant l'accusation que les autorités publiques n'agiraient pas contre la présence de terroristes et mafieux présumés au Luxembourg, le Premier ministre a insisté que les principes de l'Etat de droit primeraient sur toutes autres considérations en la matière et qu'il ne saurait être question d'accuser des communautés entières établies à Luxembourg de proximité avec des milieux terroristes ou mafieux.

Le chef du gouvernement a d'ailleurs tenu à rappeler que les autorités luxembourgeoises pouvaient affirmer aujourd'hui qu'il n'existe pas de danger immédiat pour la sécurité du pays.

M. Juncker a également annoncé que le gouvernement allait adopter, d'ici novembre, un projet de loi sur la réforme du Service de renseignement.

Pour ce qui est des insinuations des journalistes du "Jeudi" que le gouvernement refuserait de répondre aux questions en cette matière afin de "préserver la bonne image du pays", le Premier ministre les a qualifiées de "lamentablement bêtes".

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