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Visite officielle à Luxembourg du chancelier d'Autriche Wolfgang Schüssel
Le 24 octobre 2002, le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel a effectué une visite officielle à Luxembourg. Il fut accueilli avec les honneurs militaires par le Premier ministre Jean-Claude Juncker à la Place Clairefontaine. Lors de leur entrevue, les deux hommes ont discuté du prochain Conseil européen et de questions bilatérales.
Accueil officiel du chancelier Schüssel à la Place Clairefontaine
Dans le contexte du financement de l'élargissement de l'Union européenne, Jean-Claude Juncker a exprimé le souhait de voir un rapprochement des différentes positions à Bruxelles. Et aux deux chefs de gouvernement d'ajouter: "Nous devons tout faire pour arriver à un consensus à Bruxelles, afin de pouvoir clôturer les négociations avec les candidats lors du sommet de Copenhague en décembre 2002".
Le cadre budgétaire de l'UE serait de toute façon établi jusqu'en 2007, en tenant compte des nouveaux membres. Ce n'est qu'en 2006 que les négociations notamment sur le financement du volet agricole pourront commencer, ont estimé MM. Juncker et Schüssel. Des questions de financement se poseraient par ailleurs aussi dans d'autres domaines. Le Premier ministre a rappelé le sujet du rabais britannique, sujet relancé il y a quelques jours par le président français Jacques Chirac.
De toute façon, le financement de l'élargissement aurait un prix correct pour l'Union. Aux dires de M. Schüssel, il faudrait calculer 20 euros par tête par an pour l'Autriche, et ce "pour garantir la paix et la stabilité dans la région". Selon Jean-Claude Juncker, même si l'élargissement revenait plus cher que prévu, il y aurait toujours une marge suffisante pour assurer son financement.
"Il n'y a pas de problèmes bilatérales entre le Luxembourg et l'Autriche", a affirmé le chancelier Schüssel lors d'une conférence de presse
Les nouveaux pays membres de l'Union européenne ne devraient en aucun cas finir en partenaires de deuxième classe, a affirmé M. Schüssel. Il importe à ce dernier de finaliser les négociations puisque de toute façon, l'élargissement "est une win-win situation et ne doit pas être réduit à une question d'argent".
Wolfgang Schüssel a rappelé dans ce contexte que c'était sous présidence autrichienne que les négociations avec les candidats à l'adhésion avaient commencé il y a quatre ans. Et, "Nous serons davantage concernés par l'élargissement que les autres pays puisque l'Autriche fait frontière commune avec quatre pays candidats". D'un point de vue économique, des pays candidats comme la République tchèque et la Hongrie, qui affichent des taux de croissance de 2% en moyenne par an, apporteraient un impact considérable à cette région.
Autre sujet abordé par M. Juncker et M. Schüssel: l'avenir de l'Europe. A leur avis, les institutions européennes devraient être renforcées, tout en simplifiant et en rendant plus clair leur fonctionnement.
Enfin, les deux hommes ont regretté la manière dont le pacte de stabilité et de croissance a été débattu récemment, en insistant notamment sur le fait que la stabilité des finances publiques resterait le pilier absolu de l'union économique et monétaire.
En fin de matinée, le chancelier autrichien fut reçu en audience par S.A.R. le Grand-Duc au Palais grand-ducal.
M. Schüssel reçu en audience au palais grand-ducal par S.A.R. le Grand-Duc
Après le déjeuner officiel, offert par Jean-Claude Juncker en l'honneur de son hôte au Château de Senningen, la délégation autrichienne s'est rendue à la Chambre des députés. L'entrevue en tête-à-tête avec Jean Spautz, président de la Chambre des députés, a été suivie d'une réunion avec les membres de la commission des Affaires étrangères et européennes et de la Défense.