Prise de position du ministre Luc Frieden concernant les projets allemands de fiscalité

Devant le parlement luxembourgeois, le ministre du Budget Luc Frieden a qualifié le projet du gouvernement allemand d'une retenue à la source libératoire sur les revenus de l’épargne comme "nouvel élément dans la discussion européenne sur la fiscalité de l’épargne".

Frieden s’est montré étonné que l’Allemagne envisage d’introduire une retenue à la source libératoire de 25%, alors qu’au niveau européen elle préconise l’échange d’information automatique.

"Si l’un des principaux acteurs dans la discussion sur la fiscalité au niveau de l’UE change sa philosophie interne de l’imposition des intérêts de l’épargne, l'on ne peut pas l'ignorer au niveau du débat fiscal européen", a dit le ministre Frieden.

Le ministre luxembourgeois du Budget a plaidé pour une retenue à la source raisonnable sur les revenus de l’épargne pour les non résidents qui évite une fuite des capitaux hors de l’Union européenne. Par ailleurs il faudrait que le marché intérieur puisse continuer à fonctionner, raison pour laquelle il faudra également analyser de plus près  les projets de fiscalité du gouvernement allemand ayant trait aux intérêts de l’épargne et aux fonds d’investissement en Europe.

Frieden a démenti des articles de presse de ce jour d’après lesquels le Luxembourg introduira à partir de 2004 une retenue à la source de 25% et au plus tard 2011 des échanges d’informations sur demande et d’après les standards de l’OCDE 2002 (sur tous les revenus et sans double incrimination).

Le Luxembourg continuera à collaborer de manière constructive à une solution européenne, respectueuse des intérêts de la place financière, concernant l’imposition des intérêts de l’épargne. Dans ce contexte il faudra également tenir compte des développements en Suisse, dans les îles anglo-normandes et maintenant également en Allemagne, a souligné le ministre Frieden.

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