Inondations 2003: le ministre de l´Intérieur Michel Wolter fait le bilan

Le 16 janvier 2003, le ministre l’Intérieur Michel Wolter, accompagné des responsables du Service de la gestion de l’eau et du Centre de recherche public Gabriel Lippmann ainsi que du directeur de la Protection civile Léon Anen, a fait le bilan des inondations qui ont touché plus ou moins gravement certaines parties du pays au début de cette année.


Michel Wolter et Léon Anen, directeur de la Protection civile, lors de la conférence de presse

Aux dires du ministre, le gouvernement actuel de même que le dernier gouvernement n’auraient pas négligé le problème des inondations. Depuis les dernières inondations de 1993 et 1995, des mesures de protection d'un montant de 30 millions d’euros auraient été instaurées. En plus, depuis 1995, "une série de mesures concrètes ont été prises, notamment sur le plan législatif", a expliqué Michel Wolter. L’Etat et les communes auraient investi plus de 30 millions d’euros dans des mesures de protection contre les inondations. Dans ce contexte, la participation financière de l’Etat s’élève à 80% pour l’élaboration des plans et à 50% pour la réalisation des travaux proprement dits.

Les mesures de protection

En 1995 et 1996, le gouvernement avait défini des régions à risque élevé d’inondations dans une trentaine de communes. Par la suite, entre 1998 et 2000 cette définition provisoire a été réglementée par la loi. Cette réglementation avait pour but d’éviter tout projet de construction dans ces régions. Devant la contestation par certains de cette réglementation, Michel Wolter a exprimé son espoir que les dernières inondations pourraient contribuer à la sensibilisation des gens aux risques qui existent dans ce domaine.

Suite aux inondations de 1993 avait été mis en place le système de préalerte en coordination avec la Protection civile. Cet investissement s’élevait à 1,5 millions d’euros. Le développement et l’amélioration de ce système seraient prévus, a annoncé le ministre de l’Intérieur.

Pour ce qui est plus particulièrement de la coopération avec la Protection civile, le ministre compte améliorer le flux des informations envers cette institution en cas de situation pareille.

Michel Wolter a également annoncé devant la presse qu’un site Internet sera lancé prochainement pour faire face au besoin des gens de s’informer sur le niveau des cours d’eau. Ce service s’ajouterait à la ligne téléphonique, mise en place il y a quelques années.

Le bilan

Le ministre Wolter a ensuite fait le tour des communes touchées par les inondations. Il en ressort à ses yeux que les mesures de protection ont rempli leur rôle.

Bien que l’ampleur des inondations à Mersch soit comparable à celles de 1993 et 1995, le centre de Mersch a été épargné cette année. L’Etat ainsi que la commune ont investi 3 millions d’euros au courant des dernières années.

A Ettelbruck, un bassin de rétention a été mis en place (2,8 millions d’euros) ce qui a considérablement amorti les conséquences des inondations.

En 1995, Ingeldorf avait été complètement inondé. Depuis, la commune a considérablement investi dans des mesures de protection (bassin de rétention, murs de protection, …). "Grâce à ces mesures, une quarantaine de maison ont pu être sauvées des flots", notait Michel Wolter.

Même si le niveau atteint par le cours d’eau à Echternach a été supérieur à celui enregistré en 1995, les inondations ont causé moins de dégâts. "Le premier train de mesures a déjà réussi", constatait Michel Wolter. Des investissements seraient encore réalisés au niveau de la canalisation au courant de cette année.

Mike Wagner du ministère de l’Intérieur a ajouté de son côté que la centrale hydroélectrique d’Esch-sur-Sûre a également rempli son rôle lors des inondations de janvier 2003.

Malgré les efforts entrepris, le ministre de l’Intérieur a ajouté qu’une sécurité à cent pour cent n’existait pas. Il compte néanmoins poursuivre sa politique : interdiction de bâtir dans les régions à risque et renforcement des mesures de protection contre les inondations. Différents projets seraient encore en train de réalisation, le montant des investissements s’élevant à 30 millions d’euros.

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