Erna Hennicot-Schoepges inaugure la Chaire de langue et culture luxembourgeoises à l´Université de Namur

Le 28 janvier 2003, Erna Hennicot-Schoepges, ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a inauguré la Chaire de langue et culture luxembourgeoises à la Faculté de Philosophie et Lettres des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur.


La ministre Hennicot-Schoepges et le recteur de l'Université de Namur, le professeur Michel Scheuer, lors de l'inauguration de la Chaire, Photo: Daniel Van Acker

Ce projet, fruit d’une collaboration exemplaire entre l’université namuroise et le Luxembourg, est né lors de la préparation de l’année européenne des langues 2001. Or, déjà, dès le printemps 2000, une fructueuse collaboration s’était établie entre Elisabeth de Pitteurs, Consul honoraire du Luxembourg, Guy Dockendorf du ministère luxembourgeois de la Culture, le professeur Jean-Paul Lehners du Centre universitaire de Luxembourg et le professeur Manfred Peters, doyen de la faculté de Philosophie et Lettres de Namur. Soutenue par la ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, la proposition a pu se consolider pour déboucher sur un cycle de leçons données par un professeur luxembourgeois, comportant outre une initiation à la langue luxembourgeoise également une présentation succincte de l’histoire, de la géographie, du système socio-politique et de la culture du pays.

Dans son discours, Erna Hennicot-Schoepges a rappelé qu’après "l’université de Trèves, et bien sûr celle de Luxembourg", Namur est la troisième université à offrir un cours consacré à la langue et à la culture luxembourgeoises. Si d’autres universités ont effectivement créé des instituts de langue et de culture luxembourgeoises comme par exemple l’université de Sheffield en Grande-Bretagne et l’université linguistique de Moscou, aucune chaire n’y serait pourtant reliée, a spécifié la ministre de la Culture.

Erna Hennicot-Schoepges a également relevé l’importance de cette chaire sur le plan de l’emploi, vu que ce cours "familiarisera certains étudiants avec notre langue et notre culture et augmentera leur chance de trouver un emploi au Grand-Duché, s’ils le désirent".

La ministre de la Culture a souligné par ailleurs les efforts au niveau de la recherche pour équiper la langue luxembourgeoise, déclarée langue nationale depuis 1984, des mêmes instruments que toute autre langue nationale, tels qu’un correcteur orthographique de la langue luxembourgeoise qui pourra être téléchargé sous peu. De même un dictionnaire moderne de la langue luxembourgeoise serait en cours d’élaboration.

Erna Hennicot Schoepges s’est aussi félicitée que la chaire inaugurée contienne également un volet culturel. En effet, existeraient certaines caractéristiques essentielles de la culture luxembourgeoise, notamment sa "grande capacité d’assimilation" et d’intégration d’éléments germaniques et romans, son cosmopolitisme, son dynamisme et sa tolérance.

La ministre a conclu son exposé en soulignant que le luxembourgeois est une langue "qui nous tient à cœur, elle est un facteur essentiel de notre identité".

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