Lors d’une conférence de presse, qui s’est tenue le lundi 24 mars, le ministre de l’Economie Henri Grethen a présenté le bilan 2002 portant sur la politique de développement et de diversification économiques.
Durant son intervention, Henri Grethen a clairement rappelé les nombreux objectifs de la diversification industrielle qui comprennent entre autres: l’apport de nouvelles richesses ainsi que leur multiplication, le progrès social, le bien-être et des emplois stables et moins dépendants. Le ministre a brièvement passé en revue les dernières décennies et a souligné que la diversification industrielle a toujours été une constante au Luxembourg, permettant d’amoindrir les chocs cycliques, d’augmenter la compétitivité du pays ou même de changer d’activité principale.
Le ministre de l’Economie a, dans son bilan, présenté les différentes stratégies de prospection à l’étranger pour attirer de nouvelles et prometteuses entreprises au Luxembourg. Des bureaux "Board of Economic Development" ont été installés dans de nombreux pays et prospectent aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, en Corée du Sud, dans les pays nordiques, l’Italie, Israël et Taiwan. "Cette démarche consiste à inciter ces entreprises à venir s’installer au Luxembourg avec, dans un premier temps, leur quartier général (maison-mère) et puis ultérieurement une activité industrielle", a expliqué Henri Grethen. "Nous souhaitons mettre l’accent sur des industries à haute valeur ajoutée permettant une véritable synergie entre les secteurs financiers et industriels", a-t-il ajouté.
Henri Grethen s’est également entretenu sur la promotion du développement endogène des entreprises. Il a cité de multiples exemples comme les contacts avec les directions des entreprises. "Les managers étrangers, travaillant au Luxembourg, sont nos meilleurs agents de promotion. Ils sont comme des 'ambassadeurs' auprès de leurs collègues, qui, à travers de bonnes conditions de travail et d’autres avantages, peuvent promouvoir la qualité et la stabilité de notre économie", a expliqué le ministre. Hormis les entreprises locales, les maisons-mères représentent également de grandes sources d’intérêt et de promotion. "A travers des rencontres et des visites d’information, nous incitons ces entreprises étrangères à investir au Luxembourg et à y consolider leur activité", a-t-il poursuivi avant de conclure : "Cette politique active, ainsi que de bonnes relations avec tous les partenaires sociaux sont un plus indéniable".
Parmi d’autres exemples, Henri Grethen a cité un soutien actif à l’investissement compatible avec les normes communautaires, un effort de Recherche et Développement (R&D) permettant des gains de compétitivité et de productivité et bien évidemment un certain esprit d’entreprise à travers des clusters d’entreprises (échanges de technologie, de savoir), des initiatives d’animation (concours 1, 2, 3 Go) et des initiatives de motivation (goût du risque).
Les résultats pour 2002, dans la loi cadre comprennent 41 projets accompagnés dont 26 projets d’investissement et 15 projets de recherche-développement. Parmi les activités nouvelles, le ministre de l’Economie a présenté une liste non exhaustive incluant par exemple: la production de matériaux de base pour produits auto-adhésifs, l’élaboration de produits cosmétiques, de profilés moyens en acier ou bien de moulages par injection. On pouvait également trouver des applications de la biotechnologie à l’élevage, le développement de logiciels informatiques ainsi que d’équipements de contrôle à distance par Internet. "Ceci constitue une bonne sélection d’industries 'plus classiques', d’industries modernes et même d’entreprises actives dans le domaine de la recherche et du développement", a analysé le ministre.
Au cours des dix dernières années, l’emploi dans les entreprises nouvelles :
a doublé (en passant de 7.201 emplois en 1990 à 15.666 en 2002) ;
représente 2/3 des empois dans le secteur bancaire.
Concernant les objectifs futurs, le ministre Henri Grethen, a parlé :
de la poursuite de la prospection et de la promotion à l’étranger (avec prochainement une rencontre en Italie le 27 mars) ;
de l’augmentation de la R&D et de l’innovation au Luxembourg ;
de l’encouragement de l’esprit d’entreprise à travers des programmes ;
de l’initiative Ecostart, qui propose dans un premier temps aux entreprises des locaux à Foetz pour faciliter la première démarche ou structure et ensuite des facilités d’incubation avec la collaboration de la Cité des sciences à Belval-Ouest ;
du crassier d’Ehlerange, qui servira d’infrastructure permettant l’accueil de nouvelles industries, start-ups et de bâtiments relais.