Présentation du projet du plan directeur sectoriel "lycées"

Le 2 avril 2003, le ministre de l’Intérieur Michel Wolter, la ministre de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports Anne Brasseur et la ministre des Travaux publics Erna Hennicot-Schoepges ont présenté le plan directeur sectoriel "lycées", élaboré sur base de la loi du 21 mai 1999 concernant l’aménagement du territoire. Ce plan prévoit la construction de trois nouveaux lycées, à Junglinster, Rédange et Esch-Belval, et met clairement en avant le principe de la régionalisation de l’enseignement.


Conférence de presse des ministres Hennicot-Schoepges, Wolter et Brasseur

En ligne avec le programme directeur de l’aménagement du territoire et l’accord de coalition de 1999, le plan directeur sectoriel a été unanimement adopté le 2 avril à la Chambre des députés. Suivant la procédure prévue par la loi du 21 mai 1999 concernant l’aménagement du territoire, le plan sera envoyé pour avis aux 118 communes du pays, a expliqué le ministre de l’Intérieur. Ensuite, le conseil supérieur et le comité interministériel de l’aménagement du territoire bénéficieront d’un délai de trois mois pour se prononcer. Le plan avisé fera alors l’objet d’une déclaration du ministre de l’Intérieur devant la Chambre et sera déclaré obligatoire par règlement grand-ducal après délibération du gouvernement en Conseil.

Après le plan sectoriel "stations de base pour réseaux publics de communications mobiles", présenté le 17 mars 2003, le plan directeur sectoriel "lycées" constitue le deuxième plan sectoriel adopté dans le contexte de l’aménagement du territoire. Aux dires de Michel Wolter, les plans directeurs sectoriels devraient rendre opérationnel le programme directeur de l’aménagement du territoire, qui fixe plutôt les grandes lignes directrices dans ce domaine.

Au sein d’un groupe de travail, plusieurs ministères ont participé à la mise au point du plan. Le ministre Michel Wolter n’a d’ailleurs pas manqué de souligner l’excellente collaboration entre toutes les parties concernées. Présidé par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports, ce groupe était composé de représentants du ministère de l’Intérieur (qui coordonne les plans sectoriels dans le contexte de l’aménagement du territoire) et du ministère des Travaux publics (qui s’occupe de la réalisation des travaux). D’autres ministères (Transports, Economie (Statec), Finances, Culture, Enseignement supérieur et Recherche, Agriculture, Santé) ont été ponctuellement impliqués.

Résumé du plan directeur sectoriel "lycées"

Le plan directeur sectoriel "lycées" comporte quatre parties:

1. L’orientation générale, c’est-à-dire les objectifs et les principes définis pour cadrer l’élaboration du plan

Objectifs du plan directeur sectoriel:

  • création de capacités scolaires suffisantes sur le moyen et le long terme,

  • décentralisation de l’offre scolaire,

  • réduction des distances pour les élèves, en particulier pour ceux du cycle inférieur,

  • régionalisation de l’armature scolaire,

  • équilibrage de l’attractivité des lycées des pôles d’enseignement (Nord, Sud, Est, Centre-Nord et Centre-Sud),

  • optimisation des tailles des établissements scolaires,

  • promotion du polycentrisme et de la déconcentration concentrée,

  • création d’un tissu urbain respectant le développement durable,

  • réduction des besoins de déplacement et promotion de l’utilisation des transports en commun.

Par ailleurs, une des volontés affichées lors de la rédaction du plan a été, aux dires de la ministre Brasseur, de faire en sorte que les élèves fréquentent le lycée le plus proche de leur domicile. "Les écoles primaire relèvent de la responsabilité des communes et les enfants fréquentent l’école près de leur domicile. Ensuite, au moment de fréquenter le lycée, le choix se fait assez souvent par tradition familiale", a remarqué Anne Brasseur.

Dorénavant, chaque élève sera inscrit d’office dans le lycée de sa zone d’inscription prioritaire. Selon l’offre de places dans d’autres établissements, il y a possibilité pour l’élève de s’inscrire ailleurs.

2. Analyse de l’armature scolaire existante

La deuxième partie du plan procède à une analyse de l’armature scolaire existante. Ainsi, le nombre d’élèves s’élèverait actuellement à environ 30.000 unités.

3. La nouvelle organisation spatiale de l’armature scolaire

Pour l’analyse des futurs besoins en infrastructures scolaires, le Grand-Duché a été subdivisé en cinq pôles d’enseignement (Nord, Sud, Est, Centre-Nord et Centre-Sud). Cette analyse a dégagé dans une première phase la nécessité de construire un lycée dans les pôles Est (à Junglinster), Nord (à Rédange) et Sud (à Esch-Belval).

Dans une deuxième phase, un établissement sera ajouté dans les pôles d’enseignement Centre-Sud, Sud et Nord.

Les critères définis pour l’implantation d’un nouveau lycée sont également précisés dans le plan directeur sectoriel "lycées". La zone d’implantation devrait répondre à la demande scolaire, respecter le principe de la régionalisation, assurer une répartition plus équilibrée des formations et de l’offre et garantir une bonne accessibilité par les transports en commun.

Dans ce contexte, les ministres Wolter, Hennicot-Schoepges et Brasseur ont critiqué le comportement des propriétaires de terrains qui s’opposent souvent à la construction d’un lycée dans leur proximité et font preuve de beaucoup de réticences à vendre leurs terrains.

La ministre des Travaux publics Hennicot-Schoepges a ajouté qu’il faudrait se donner davantage de moyens dans ces procédures, notamment par la formule de l’utilité publique de ces terrains.

4. Monitoring

Cette quatrième partie décrit le monitoring qui sera organisé afin d’assurer le suivi de la mise en œuvre du plan, d’informer les décideurs politiques et de le réajuster le cas échéant. Un rapport bi-annuel au Conseil de gouvernement est en outre envisagé.

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