Visite de travail au Luxembourg de Silvio Berlusconi, Président du Conseil des ministres d´Italie et Président en exercice du Conseil européen à partir du 1er juillet 2003

Le Président du Conseil des ministres d’Italie et Président en exercice du Conseil européen à partir du 1er juillet 2003, Silvio Berlusconi, s’est rendu à Luxembourg, le 24 mai 2003, pour une visite de travail. Silvio Berlusconi a été reçu par le Premier ministre Jean-Claude Juncker au Château de Senningen.


Conférence de presse conjointe de MM. Juncker et Berlusconi

Un large tour d’horizon a pu être mené lors de cette visite de travail, d’abord en tête-en-tête, puis entre les deux délégations. "Les grandes questions européennes et internationales du moment ont pu être abordées aujourd’hui", a expliqué Jean-Claude Juncker. En ce qui concerne l’Union européenne, le Premier ministre luxembourgeois a noté: "C’est sur l’Europe elle-même, sur la façon dont elle devra évoluer et sur le profil qui sera le sien pour les décennies à venir, qu’il y a entre nos deux chefs de gouvernement et gouvernements, un large accord sur ce qu’il faut faire et sur ce qu’il faut éviter de faire".

Jean-Claude Juncker a toutefois relevé qu’il existe des points de vue éloignés au sein de l’Union européenne et que le "réel débat se situe entre la méthode communautaire, dont le Luxembourg est un adepte et partisan, et la méthode intergouvernementale".

"Nous voulons que l’Europe de demain continue sur sa lancée, celle qui a été suivie depuis la signature du traité de Rome et qui est la méthode communautaire", a déclaré le Premier ministre avant d’ajouter: "Cette Europe ne doit pas être une conférence diplomatique, qui réunirait les Premier ministres et ministres des Etats membres mais doit procéder d’une démarche qui s’inspirera d’une réelle volonté de faire des choses ensemble". "L’Europe doit rester un difficile mélange entre l’intergouvernemental et le communautaire avec l’espoir - et en ce qui nous concerne la ferme détermination - d’éliminer au cours des décennies à venir la dose intergouvernementale pour la remplacer par l’entièreté communautaire", a conclu Jean-Claude Juncker.

Le président du Conseil des ministres d’Italie, Silvio Berlusconi, de son côté, a expliqué que les deux chefs de gouvernement avaient examiné les propositions respectives des deux pays, dans le contexte des travaux de la Convention européenne. Il a émis l’espoir que seuls quelques points nécessiteront encore un compromis lors de la Conférence intergouvernementale (CIG), qui s’ouvrira à Rome vers la mi-août et qu’une conclusion pourra être trouvée pour le nouveau traité constitutionnel de Rome au cours de cette année. Silvio Berlusconi a évoqué dans ce contexte la possibilité "de rentrer tous à Rome pour signer le deuxième traité de Rome avant les élections européennes du printemps 2004", au cas où les travaux ne se termineraient que sous présidence irlandaise. "Car les citoyens européens devront connaître l’Europe pour laquelle ils seront appelés à donner leur confiance", a ajouté Silvio Berlusconi.

"Quant aux problèmes qui restent sur la table, il est très important de voir les politiques que l’Union européenne devra réaliser dans les domaines de l’économie, de la défense ou de la politique extérieure", a expliqué Silvio Berlusconi. Il a souligné qu’un accord a pu être trouvé désormais pour la charte de droit, qui sera une partie du traité constitutionnel.

"Nous avons encore des distances en ce qui concerne certains points et notamment la présidence du Conseil européen", a affirmé Silvio Berlusconi. "La difficulté de trouver une proposition commune à ce sujet et les différentes propositions qui concernent le nombre de commissaires européens, séparent les grands pays des petits", a analysé Silvio Berlusconi avant de conclure: "Mais je pense que nous avons la possibilité d’arriver à une conclusion partagée par tous".

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