Le ministre de l'Intérieur Michel Wolter présente une étude sur le sentiment de sécurité et sur l'image des jeunes de la Police grand-ducale

Le ministre de l’Intérieur Michel Wolter, accompagné du directeur général et du porte-parole de la Police grand-ducale, MM. Pierre Reuland et Vic Reuter, et de Charles Margue de l’institut de sondage Ilres, a présenté les résultats d’une enquête portant d’une part sur le sentiment de sécurité au Luxembourg et d’autre part sur l’image des jeunes de la Police grand-ducale.

Une première enquête de ce type avait été réalisée en 2001. Les résultats des études doivent permettre à la Police de répondre aux besoins de la population et de rapprocher la Police des citoyens, suivant les objectifs de la loi de 1999 sur la Police de proximité, a précisé le ministre de l’Intérieur.

L’enquête téléphonique a été effectuée en avril 2003 parmi 1.201 personnes de plus de 12 ans.

"En général, nous avons les mêmes résultats qu’il y a deux ans, avec quelques différences notables", affirma Michel Wolter.

L’étude a confirmé l’hypothèse des autorités que le sentiment d’insécurité des gens n’est pas basé sur la grande criminalité. Des phénomènes comme l’insécurité sur les routes ou les problèmes de circulation sont d’autant plus inquiétants pour la population, estima le ministre.

Le porte-parole de la Police grand-ducale Vic Reuter, qui a présenté les résultats de l’enquête, a précisé que la moitié des personnes interrogées ressent de temps en temps une certaine insécurité. Toutefois, plus de 50% des gens ont également affirmé qu’ils se sentent davantage en sécurité au Luxembourg que dans nos pays voisins.

Les jeunes de 12 à 24 ans sont plus souvent témoins d’un incident (délits, utilisation d’armes, vol dans un magasin, etc.) que les adultes, constata Charles Margue. "Les jeunes ont tendance à accepter la présence de cette violence. Beaucoup d’éléments indiquent que l’on assiste à une dégradation de la qualité de vie", estima-t-il.

De plus, un quart des moins de 18 ans interrogés ont du subir des blessures au cours des douze dernier mois.

Concernant cette plus grande exposition des jeunes à la violence, en tant qu’auteur ou victime, Pierre Reuland, directeur de la Police, a précisé que la Police grand-ducale lancera deux nouveaux programmes (l’un en matière d’anti-violence et l’autre en matière de prévention de drogues) en automne 2003 auprès des jeunes de la 6e année primaire et des classes de 7e au lycée.

Bien que 59% des gens n’ont pas été victimes d’un délit au cours des douze dernier moins, 41% l’ont été, signala Vic Reuter. Les délits le plus souvent cités sont la tentative de ventes de drogues ou la tentative de cambriolage, la collision de voitures avec fuite de l’autre conducteur, les vols et les actes de vandalisme.

La notification à la Police des incidents vécus a augmenté par rapport à la dernière étude. "Nous sommes allés à l’encontre de la population et nous leur avons expliqué l’importance de ces informations", dit le porte-parole Reuter.

La notification reste néanmoins très faible parmi les jeunes. A peine 20% informe la Police des délits observés. "Le délit n’était pas assez grave" a été la principale raison de non-notification avancée par les jeunes et les adultes.

Le deuxième volet de l’enquête concernait l’image qu’ont les jeunes (12 à 24 ans) de la Police grand-ducale.

Parmi les jeunes qui ont été en contact avec la Police au cours des douze dernier mois (31%), 78% (victimes ou auteurs de délits) ont été globalement satisfaits de ce contact.

Pour le reste, la gentillesse des agents de la Police, leur serviabilité et leur réputation ainsi que l’efficacité de la Police ont été jugé de façon très positifs par les jeunes.

Sur base des résultats de cette enquête, le directeur général de la Police grand-ducale Pierre Reuland a résumé que les différentes actions de la Police entamées il y a trois ans ont porté leurs fruits et seront prolongés, c’est-à-dire:

  • la présence des agents de la Police dans les quartiers,

  • la communication de la Police avec les citoyens,

  • l’accueil et le suivi des victimes,

  • la formation des agents de la Police.

A la fin, Pierre Reuland a remarqué en matière d’image de la Police, que 250 jeunes se sont présentés en 2003 pour décrocher un des 70 nouveaux postes auprès de la Police grand-ducale.

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