Visite officielle du Premier ministre de la République française, Jean-Pierre Raffarin

Le Premier ministre de la République française Jean-Pierre Raffarin, a effectué le 11 juillet 2003 une visite officielle à Luxembourg. Il était accompagné de Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, Patrick Devedjian, ministre délégué aux Libertés locales, Noëlle Lenoir, ministre déléguée aux Affaires européennes et  Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports. Gérard Longuet, Sénateur, Président du Conseil régional de Lorraine fut aussi membre de la délégation du Premier ministre français.

Les pourparlers ont essentiellement porté sur les relations bilatérales, la Grande Région, les grands dossiers d’actualité politique européenne ainsi que les questions d’actualité internationale - questions qui ont également été traitées lors des réunions bilatérales des ministres Lydie Polfer, Erna Hennicot-Schoepges, Michel Wolter et Henri Grethen avec leurs homologues français.

Réofficialiser une amitié, vieille, longue et profonde

Cette visite officielle a une importance toute particulière, car il s’agit de la première visite officielle d’un Premier ministre français au Luxembourg depuis 1975. Bien que les visites de travail et les contacts bilatéraux entre la France et le Luxembourg soient nombreux, le moment serait venu "de réofficialiser une amitié qui est vieille, longue et profonde et qui ne cesse de croître", a affirmé d’emblée le Premier ministre luxembourgeois.


Présentation de la maquette des friches d'Esch/Belval

"Depuis son arrivée à Matignon, j’ai pu développer avec le Premier ministre français des relations de travail intenses, amicales et cordiales", a déclaré Jean-Claude Juncker, avant de souligner que "les réunions que nous avons eues ce matin en étaient une preuve supplémentaire".

Le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, de son côté, a rappelé que les Français et les Luxembourgeois ont non seulement "des relations anciennes, profondes, marquées par une histoire souvent difficile", mais qu’ils partagent aussi une "proximité profonde, source d’une grande et fertile coopération."

Jean-Pierre Raffarin a salué tout particulièrement la "culture de l’Europe", voire la "science de l’Europe" du Luxembourg, pays fondateur de l’Union européenne. Il s’agirait là d’un atout très important dans le contexte actuel de l’élargissement et de l’approfondissement de l’Union européenne.

Proximité profonde, source d’une grande et fertile coopération

Le Premier ministre français a également affirmé avoir eu avec le gouvernement luxembourgeois "une proximité de travail particulièrement forte sur des sujets très importants au sein du Conseil européen et dans les différents Conseils des ministres", ce qui aurait permis de déboucher récemment sur un certain nombre de perspectives nouvelles, notamment dans le dossier agricole et dans le cadre de la question de la diversité culturelle dans le contexte de la Constitution européenne.

Par ailleurs les deux Premier ministres se sont dits très attachés à la dynamique de l’emploi et à la dynamique de la croissance économique européenne. "La construction européenne doit être très sensible à sa situation économique générale et au retour de la croissance. La croissance pour nous c’est l’emploi, c’est la cohésion européenne, c’est aussi la cohésion européenne", a indiqué Jean-Pierre Raffarin dans ce contexte.


Lydie Polfer et Noëlle Lenoir


Michel Wolter et Patrick Devedjian


Erna Hennicot-Schoepges et Jean-Jacques Aillagon


Henri Grethen et Dominique Dussereau

La Grande Région, un exemple pour la grande Europe

Finalement le Premier ministre français s’est félicité de "l’esprit d’ouverture du Grand-Duché" et plus spécifiquement du fait que Luxembourg - qui sera en 2007 Capitale européenne de la Culture - ait étendu ce projet à la Grande Région. Dans ce contexte Jean-Pierre Raffarin a affirmé qu’il s’était engagé, ensemble avec le président du Conseil régional de Lorraine, Gérard Longuet, à mobiliser l’ensemble du territoire français concerné afin que cette Grande Région puisse promouvoir à la fois son potentiel culturel, ses éléments patrimoniaux et ses capacités créatives.

La Grande Région, "cette petite Europe avec sa diversité culturelle", pourrait être un exemple pour "la grande Europe aujourd’hui en construction" grâce à "ses habitudes de travail, la proximité des peuples et les langues qui y sont pratiquées", a ajouté Jean-Pierre Raffarin

2007 serait également une échéance pour les grandes infrastructures, notamment les infrastructures ferroviaires, a finalement déclaré Jean-Pierre Raffarin. "Nous avons les mêmes combats pour les grandes villes, les capitales  européennes, Luxembourg et Strasbourg et nous nous sommes engagés à inaugurer en 2007 ensemble la ligne de TGV-Est Paris-Strasbourg".

Le programme de la visite officielle

La partie officielle du programme a débuté avec l’accueil du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la Place Clairefontaine. Après les honneurs militaires et la présentation des délégations, les deux chefs de gouvernement ont eu une entrevue bilatérale à l’Hôtel de Bourgogne.


Accueil avec les honneurs militaires à la Place Clairefontaine

Après le déjeuner officiel, offert par Jean-Claude Juncker en l’honneur du Premier ministre français au Château de Bourglinster, Jean-Pierre Raffarin s'est rendu au Palais grand-ducal où il a été reçu en audience par S.A.R. le Grand-Duc.

Le Président de la Chambre des députés Jean Spautz accueilla ensuite le chef du gouvernement français et sa délégation à la Chambre des députés pour une réunion avec les membres de la Commission des Affaires étrangères et européennes et de la Défense.

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