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Le ministre des Transports Henri Grethen visite deux chantiers de la Ligne à Grande Vitesse Est-européenne
Le 27 août 2003, le ministre des Transports Henri Grethen a visité deux chantiers de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Est-européenne. Le premier site de chantier visité se situe dans le département de la Meuse (site de Thillombois), le deuxième dans le département de la Marne (site de Saint-Hilaire au Temple).
Henri Grethen et Dominique Bussereau
Le ministre des Transports a effectué cette visite en compagnie du secrétaire d’Etat français aux Transports et à la Mer, Dominique Bussereau. De nombreux responsables politiques du nord-est de la France, parmi lesquels des préfets lorrains ainsi que le maire de Strasbourg Fabienne Keller et le président du conseil régional de Lorraine Gérard Longuet, ont également visité les lieux.
Avec la réalisation de 23 lots de génie civil, de 331 ouvrages d’art, soit plus d’un au kilomètre, de 3 gares nouvelles, avec 4.000 ouvriers mobilisés sur les différents chantiers, les travaux de la Ligne à Grand Vitesse Est-européenne sont gigantesques. En juillet 2003 ont été entamés les travaux pour le 23e et dernier lot de génie civil. L’objectif d’une mise en service de la LGV Est européenne à l’été 2007 semble confirmé.
"Aujourd’hui est une très grande journée pour moi en tant que ministre des Transports", a précisé Henri Grethen dans son discours, "parce que je vois l’aboutissement des efforts conséquents de mes prédécesseurs et de moi-même". En effet, la volonté du Luxembourg de se voir raccorder au réseau à grande vitesse remonte déjà aux années 1980. Le 28 janvier 2002, les ministres des Transports luxembourgeois et français, Henri Grethen et Jean-Claude Gayssot, ont signé l’accord franco-luxembourgeois relatif au raccordement du Luxembourg au TGV Est-européen. Le 10 juillet 2003, la Chambre des députés du Grand-Duché a voté le projet de loi n°4941 sur le raccordement du Grand-Duché de Luxembourg au TGV Est-européen.
"Le Luxembourg s’est associé au projet parce que nous savons l’importance et pour la France, notamment pour l’Est de la France, et pour le Luxembourg et le Sud de d’Allemagne", a relevé Henri Grethen. En effet, la LGV Est-européenne, connectée aux réseaux à grande vitesse français et allemand, affirme sa vocation européenne en ouvrant de nouveaux horizons vers le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse.
En ce qui concerne l’impact économique de la LGV Est-européenne pour le Luxembourg, le Henri Grethen est d’avis que l’ouverture du Luxembourg aux réseaux à grande vitesse en Europe est comparable à l’ouverture du Luxembourg aux réseaux de chemin de fer au 19e siècle. "Ce sera un avantage énorme pour le Luxembourg et sa place financière d’être à Paris en 2 heures et 15 minutes et de pouvoir alors rejoindre d’autres métropoles comme Londres", a souligné le ministre.
Le projet TGV Est-européen comprend, dans une première phase, la construction d’une ligne à grande vitesse de 300 kilomètres entre Vaires-sur-Marne (Ile de France) et Baudrecourt (Lorraine). Elle traverse quatre régions françaises (Ile-de-France, Picardie, Champagne, Lorraine) et 6 départements français dont trois départements lorrains (Meuse, Moselle et Meurthe-et-Moselle). La ligne relie ainsi le Luxembourg au trajet à grande vitesse vers Paris et ramène le temps de parcours entre les deux capitales à 2 heures et 15 minutes (soit un gain de 75 minutes par rapport au trajet actuel). Au moins quatre aller-retours quotidiens Luxembourg - Paris sont prévus.
Après réalisation de la deuxième phase du projet TGV Est-européen, la desserte entre Luxembourg et Strasbourg sera assurée par des rames TGV, ce qui réduira le temps de parcours à 1 heure et 25 minutes. "Cette seconde phase est également essentielle pour mettre en relation Strasbourg et Luxembourg, mais également Bruxelles", a précisé Henri Grethen.
L’accord franco-luxembourgeois stipule que la participation financière du Luxembourg à la construction de la ligne entre Vaires-sur-Marne et Baudrecourt s’élève à 117,386 millions d’euros (aux coûts de juin 1997), soit 3,76% du coût total de la ligne (3,125 milliards d’euros). Selon le ministre des Transports, il est néanmoins possible que la participation luxembourgeoise s’élève finalement à 140 millions d’euros à cause de l’inflation, un chiffre qu’il a déjà présenté à la Chambre des députés.
La visite du chantier de Thillombois s’est clôturée par un tir de mines. Henri Grethen, en compagnie de Dominique Bussereau, a ensuite quitté la vallée de la Meuse pour visiter un deuxième chantier dans la Marne.