Marie-Josée Jacobs à la conférence européenne des ministres de l´Enfance à Paris

Le 20 novembre 2003, la ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse Marie-Josée Jacobs a assisté à Paris à la conférence européenne des ministres de l’Enfance. Les ministres européens se sont réunis autour du thème "Prévenir la maltraitance, promouvoir la bien-traitance: une ambition européenne". Cette conférence était organisée le jour-même que l’ONU a proclamé "Journée internationale des droits de l’enfant" et qui rappelle l’adoption et la ratification de la Convention des droits de l’enfant par la quasi-totalité des pays du monde.

La Commission et le Parlement européens, le Conseil de l’Europe et 25 pays européens, dont les membres actuels et futurs de l’Union européenne, avaient répondu à l’invitation du ministre français Christian Jacob et de la présidence italienne, pour contribuer activement aux travaux de la journée.

La délégation luxembourgeoise était présidée par la ministre de la Famille, de la Solidarité sociale et de la Jeunesse Marie-Josée Jacobs et comprenait l'ambassadeur Hubert Wurth, la présidente du Ombuds-Comité fir d’Rechter vum Kand Marie-Anne Rodesch-Hengesch, le directeur du Kannerjugendtelefon René Schlechter et le conseiller de gouvernement Mill Majerus.

Lors de l’ouverture de la conférence, le Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin soulignait la vocation prioritaire de la famille dans la protection et la promotion des droits de l’enfant. L’affection familiale constitue un potentiel de bientraitance irremplaçable, et la première responsabilité des leaders politiques consiste à appuyer les parents dans leur mission éducative.

Lors d’un tour de table, les délégations ont eu l’occasion de présenter les mesures mises en œuvre dans les différents pays pour prévenir la maltraitance des enfants. Ils ont encore partagé leurs préoccupations en matière de droits de l’enfant: la violence dont les jeunes sont à la fois des auteurs et des victimes, les sévices domestiques, la toxicomanie, l’abus sexuel, l’exploitation à des fins commerciales, la pornographie et la prostitution impliquant des mineurs, les enfants de la rue…

Il est évident que ces difficultés requièrent des réponses impliquant l’action concertée des pays européens. Comme plusieurs de ses collègues, la ministre luxembourgeoise soulignait la nécessité de "développer des initiatives multifactorielles dans le cadre de projets communs régionaux et internationaux". A noter que depuis trois ans, les ministres de l’enfance coopèrent étroitement dans le cadre d’un groupe de travail informel, l’ "Europe de l’Enfance".

Après avoir présenté les initiatives récentes du Luxembourg dans la prévention de la maltraitance, Marie-Josée Jacobs a évoqué surtout la situation des jeunes fugueurs, des enfants abandonnés et des mineurs non accompagnés. Sensible à la détresse des familles concernées, la ministre a plaidé pour la mise en œuvre de mesures innovantes qui adoptent le regard de l’enfant et qui visent d’abord son intérêt à lui.

Le programme européen DAPHNE, les services de téléphonie sociale en matière de signalement de maltraitance ainsi que l’élaboration de programmes d’action axés sur la bientraitance ont fait l’objet de séminaires organisés conjointement.

Les réalisations nationales et communautaires pour la promotion des droits de l’enfant constituent un investissement indispensable au vu d’une Europe juste et solidaire.

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