Situation sanitaire dans une ferme à Frisange: Fernand Boden plaide pour une meilleure concertation des instances concernées

Le 8 juillet 2004, le ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Fernand Boden, ainsi que le directeur de l'Administration des services vétérinaires, Arthur Besch, ont fait le point sur la situation sanitaire constatée le 24 juin 2004 dans une ferme à Frisange.

D'emblée, tout en affirmant qu'il s'agissait là d'un cas isolé, le ministre a exprimé ses regrets au sujet de l'état des lieux révélé dans cette exploitation agricole: "Nous sommes tous d'accord pour dire que le statut sanitaire de l'agriculture luxembourgeoise est parmi les meilleurs en Europe, et ce grâce aux énormes efforts fournis par les agriculteurs. Les images de Frisange mettent en cause les actions constructives menées au cours des années passées."

Une meilleure concertation des instances concernées

Le ministre a rappelé que, dès la découverte du cas de Frisange, il avait demandé au directeur de l'Administration des services vétérinaires de lui dresser un rapport détaillé des manquements constatés. Une plainte auprès du Parquet a par ailleurs été déposée. Afin d'éviter qu'un tel cas ne se reproduise, Fernand Boden a plaidé pour une meilleure concertation de toutes les instances concernées (vétérinaires, inspection vétérinaire, collectivités...).

En évoquant la loi agricole de 2001 et la récente réforme de la Politique agricole commune, le ministre a cité les principes de base qui régissent le monde agricole: "Nous portons notre soutien aux exploitations qui ont adopté les règles du développement durable." Il a par ailleurs rappelé l'intention du gouvernement de faire inscrire le principe de la protection des animaux dans la Constitution.

Le docteur Arthur Besch a ensuite dressé la liste des manquements constatés par les autorités à Frisange. Outre l'état hygiénique général déplorable de la ferme, les exploitants n'auraient pas appliqué les règles quant au marquage obligatoire du cheptel et ne se seraient pas sentis concernés par le bien-être général du bétail. Malgré tous ces manquements, le taux de mortalité du cheptel appartenant à la ferme de Frisange ne se situait pas au-dessus de la moyenne constatée au niveau national, a affirmé le directeur de l'Administration des services vétérinaires.

Liste des mesures octroyées

En attendant que la justice se prononce sur cette affaire, l'Administration des services vétérinaires a demandé aux exploitants de la ferme de se soumettre aux sanctions suivantes:

  • nettoyage à fond des installations;

  • identification et enregistrement corrects de tout le cheptel;

  • soins adéquats des animaux en détention;

  • limitation du cheptel bovin;

  • élimination du troupeau d'ovins;

  • respect d'un niveau d'hygiène en conformité avec le code de bonne pratique agricole;

  • surveillance conséquente des conditions sanitaires.

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