Les partenaires sociaux du domaine des assurances maladie se réunissent en quadripartite

Le ministre de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, a assisté le 13 octobre 2004 à la réunion en quadripartite des partenaires sociaux du domaine des assurances maladie. Il s'agissait de la première quadripartite depuis la mise en place du nouveau gouvernement. Outre le ministre de la Sécurité sociale, cette rencontre a réuni les syndicats, les organisations patronales ainsi que les prestataires de santé (médecins, pharmaciens).

La situation financière actuelle de l’assurance maladie a constitué le principal sujet à l’ordre du jour de la réunion.

Lors d’un point presse à l’issue des travaux, le ministre de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, a confirmé l’existence d’un déficit budgétaire dans les caisses de maladie pour l’année 2005 et a rappelé que le déficit pour 2004 n’a été couvert que par le retour de fonds des caisses de pension vers les caisses de maladie.

L’objectif de la quadripartite était d’explorer des pistes susceptibles de garantir l’équilibre financier de l’assurance maladie, a expliqué le ministre. Il incombera par la suite à l’Union des caisses de maladie (UCM) de prendre les mesures concrètes lors de son assemblée générale le 9 novembre 2004.

La quadripartite a permis "un échange complet sur la situation", a noté avec satisfaction le ministre, qui, au cours des semaines précédentes, avait déjà été en contact avec tous les partenaires concernés. Mars Di Bartolomeo a ajouté que ces entrevues avaient permis d'aboutir à quelques conclusions. Il a ainsi été décidé de redonner à la quadripartite son rôle de think tank, d’identifier ensemble des pistes pour parvenir à un système de qualité et d’aborder les problèmes dans un esprit de partenariat.

Selon les dires du ministre, les partenaires de la quadripartite ont convenu d’agir sur le déficit pronostiqué en assumant une plus grande responsabilité, notamment par une gestion adéquate de tous les fonds. Ils sont également d’accord pour se fixer, à l’avenir, des buts communs en matière de politique de santé et de financement de cette politique.

Mars Di Bartolomeo a présenté ensuite une série de conclusions tirées par la quadripartite.

Les partenaires refusent de considérer le déficit comme une fatalité. Ils ont convenu de réorganiser la quadripartite et de mettre en œuvre les conclusions de la tripartite. Ils se sont aussi prononcés en faveur d’un Conseil scientifique indépendant dont le but est de mettre au point des lignes directrices concernant les prescriptions. Dans ce contexte, le ministre compte profiter des expériences d’autres pays.

Les membres de la quadripartite veulent assurer un meilleur contrôle auprès des assurés, mais aussi auprès des prescripteurs afin de lutter contre la surconsommation de médicaments. Par contre, la quadripartite n’a pas pu dégager un accord sur les éventuelles recettes supplémentaires, mais, a ajouté le ministre de la Sécurité sociale, "il n’appartient pas à la quadripartite de prendre des décisions à ce sujet, mais à l’UCM".

Les membres de la quadripartite étaient toutefois unanimes quant aux problèmes liés aux boissons alcoolisées du type alcopops. Le ministre et les partenaires de la quadripartite envisagent une meilleure maîtrise de la vente des alcopops et des cigarettes aux mineurs.

De plus, la mise en place d’un dossier médical informatisé a été discutée. Là aussi, le ministre compte s’inspirer des expériences étrangères, notamment allemandes, françaises et autrichiennes. Les dossiers médicaux devraient avant tout augmenter la transparence du système, a-t-il affirmé.

En ce qui concerne le déficit prévisionnel des caisses de maladie, le ministre Mars Di Bartolomeo a annoncé qu’une partie du déficit serait couverte par les mesures décidées par l’UCM et que l’autre partie devrait être résorbée par une plus grande responsabilisation de tous les acteurs concernés. Le ministre a expliqué que s'il devait néanmoins y avoir une augmentation des cotisations, tous les partenaires veilleraient à limiter cette hausse.

Thématiser, sensibiliser, augmenter les contrôles et formuler des directives concrètes, tels sont les objectifs du ministre de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, qui a ajouté que tous, prestataires et prescripteurs, devraient coopérer.

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