Participation de Jean Asselborn à la troïka européenne avec la Turquie

Le 24 novembre 2004, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, s'est rendu à La Haye pour une troïka ministérielle de l'Union européenne avec la Turquie, représentée par le ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul.

Les pourparlers se sont concentrés essentiellement sur la candidature turque à l'UE. Il s'agissait de l'ultime réunion ministérielle avant le Conseil européen de décembre 2004 qui devrait prendre une décision sur le début des négociations d'adhésion avec la Turquie. L'un des éléments importants pour la prise de cette décision est le respect des critères politiques définis par l'UE comme condition pour l'adhésion.

La délégation européenne, menée par le président en exercice du Conseil de l'UE, Bernard Bot, a indiqué qu'il serait souhaitable de voir des progrès dans l'adoption et la mise en pratique des lois sur la liberté d'association, les fondations religieuses et les procédures judiciaires d'ici la réunion du Conseil européen. Le ministre turc a, pour sa part, fait état d'avancées dans ces domaines ainsi qu'au niveau du respect des droits des minorités religieuses.

Les deux parties ont aussi évoqué la question de Chypre et le désaccord entre la Grèce et la Turquie sur leurs droits territoriaux en mer Égée. Les ministres européens et la Commission européenne ont rappelé que toutes négociations d'adhésion seraient menées "avec 25 pays" et que chaque État membre se réservait le droit de refuser l'adhésion d'un candidat. "Un rapprochement entre la Turquie et les pays membres de l'Union sur les questions bilatérales encore ouvertes est plus que souhaitable", a signalé le ministre luxembourgeois lors des discussions.

Les représentants européens ont aussi indiqué qu'en cas de décision favorable sur le début des négociations, il serait souhaitable d'effectuer une comparaison de la législation turque avec la législation européenne. Selon Olli Rehn, nouveau commissaire européen à l'élargissement, un tel état des lieux pourrait avoir lieu avant l'ouverture proprement dite des négociations d'adhésion.

Au cours d'un déjeuner de travail, les deux délégations ont eu un échange de vues sur l'actualité politique internationale, notamment l'Iraq, l'Iran et le Caucase du Sud.

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