En vue de la future Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne, Javier Solana, secrétaire général du Conseil de l'Union européenne et haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), a effectué une visite au Luxembourg le 2 décembre 2004.
Javier Solana a été reçu par le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, pour une réunion de travail suivie d'un dîner. En soirée, le haut représentant a aussi rencontré le Premier ministre Jean-Claude Juncker.
Les discussions au ministère des Affaires étrangères ont porté sur le calendrier de la Présidence luxembourgeoise et des sujets d'actualité internationale. Les deux parties ont ainsi évoqué la crise politique en Ukraine, l'opération militaire de l'UE en Bosnie, la relance du processus de paix au Proche-Orient ainsi que les relations de l'UE avec les États-Unis et la Russie.
S’exprimant lors d'un conférence de presse à l'Hôtel Saint-Maximin, Jean Asselborn a insisté que "l’Europe doit faire ses devoirs" et assumer les responsabilités qui lui incombaient dans les relations internationales, notamment dans les Balkans et les autres régions limitrophes de l'Union européenne. Les deux parties ont partagé l'avis que la visibilité et la cohérence de la politique étrangère de l'UE dépendaient de la bonne coopération entre le président du Conseil et le haut représentant. Selon Jean Asselborn, cette collaboration au sein du Conseil sera "optimale" sous Présidence luxembourgeoise.
"L'année 2005 sera extraordinaire du point de vue de la politique étrangère de l'Europe", a déclaré Javier Solana, avant de citer un nombre d'événements clés qui auront lieu sous Présidence luxembourgeoise: les élections en Irak et dans les Territoires palestiniens ainsi que l'évaluation du respect des normes préconisées par la communauté internationale au Kosovo.
Interrogé sur les événements en Ukraine, le haut représentant a expliqué que les deux tables rondes organisées ces derniers jours à Kiev avaient permis d'évoquer la finalisation du processus électoral pour arriver "de manière rapide" à un règlement de la crise politique dans le pays. Selon Javier Solana, les parties se sont engagées à poursuivre les réformes institutionnelles, telles que les modifications annoncées de la loi électorale et de la Constitution. Une troisième table ronde pourrait avoir lieu la semaine prochaine, a précisé le haut représentant.