Présentation des résultats nationaux de l'étude PISA 2003

Le 7 décembre 2004, Mady Delvaux-Stehres, ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, a présenté les principaux résultats du Luxembourg dans le cadre du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA).

L'étude PISA 2003 a été mise en œuvre par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans 41 pays. Au total, plus de 250.000 élèves de quinze ans de l'ensemble des ordres d'enseignement fréquentés par ceux-ci se sont soumis à l'évaluation ayant pour but d'analyser les questions suivantes:

  • Les élèves sont-ils bien préparés aux défis de l'avenir?
  • Sont-ils capables d'analyser, de raisonner et de communiquer leurs idées efficacement?
  • Ont-ils les moyens de continuer à apprendre tout au long de leur vie?

Sur le plan national, une progression significative est à observer quand on compare cette étude avec la première effectuée au Luxembourg en 2000. Ainsi, classé 29e parmi 31 pays en 2000, le Luxembourg a réussi à se positionner actuellement, par exemple en culture mathématique, à la 23e place sur 40. Les résultats obtenus en culture mathématique sont meilleurs que ceux en compréhension de l'écrit et en culture scientifique.

Néanmoins, dans les trois domaines d'évaluation - culture mathématique, compréhension de l'écrit et culture scientifique -, les scores des élèves luxembourgeois se situent en dessous de la moyenne des pays de l'OCDE. De plus, dans chacun des trois domaines, le pourcentage d'élèves qui, au Luxembourg, atteignent le niveau de compétences le plus élevé est inférieur à la moyenne de l'OCDE et au pourcentage de nos pays voisins, l'Allemagne, la France et la Belgique.

En culture mathématique, la proportion d'élèves luxembourgeois se situant au niveau de compétences le plus bas correspond à peu près à la moyenne de l'OCDE. En compréhension de l'écrit et en culture scientifique par contre, le pourcentage d'élèves luxembourgeois qui ne dépassent pas le niveau de compétences le plus bas est supérieur à la moyenne de l'OCDE.

Culture mathématique

Compréhension de l'écrit

Culture scientifique

  1. Hong Kong-Chine: 550
  2. Finlande: 544
  3. Corée: 542
  4. Pays-Bas: 538
  5. Liechtenstein: 536
  6. Japon: 534
  7. Canada: 532
  8. Belgique: 529
  9. Macao-Chine: 527
  10. Suisse: 527
  11. Australie: 524
  12. Nouvelle-Zélande: 523
  13. République tchèque: 516
  14. Islande: 515
  15. Danemark: 514
  16. France: 511
  17. Suède: 509
  18. Autriche: 506
  19. Allemagne: 503
  20. Irlande: 503 / OCDE: 500*
  21. République slovaque: 498
  22. Norvège: 495
  23. Luxembourg: 493
  24. Pologne: 490
  25. Hongrie: 490
  26. Espagne: 485
  27. Lettonie: 483
  28. États-Unis: 483
  29. Russie: 468
  30. Portugal: 466
  31. Italie: 466
  32. Grèce: 445
  33. Serbie: 437
  34. Turquie: 423
  35. Uruguay: 422
  36. Thaïlande: 417
  37. Mexique: 385
  38. Indonésie: 360
  39. Tunésie: 359
  40. Brésil: 356
  1. Finlande: 543
  2. Corée: 534
  3. Canada: 528
  4. Australie: 525
  5. Liechtenstein: 525
  6. Nouvelle-Zélande: 522
  7. Irlande: 515
  8. Suède: 514
  9. Pays-Bas: 513
  10. Hong Kong-Chine: 510
  11. Belgique: 507
  12. Norvège: 500
  13. Suisse: 499
  14. Japon: 498
  15. Macao-Chine: 498
  16. Pologne: 497
  17. France: 496
  18. États-Unis: 495 / OCDE: 494*
  19. Danemark: 492
  20. Islande: 492
  21. Allemagne: 491
  22. Autriche: 491
  23. Lettonie: 491
  24. République tchèque: 489
  25. Hongrie: 482
  26. Espagne: 481
  27. Luxembourg: 479
  28. Portugal: 478
  29. Italie: 476
  30. Grèce: 472
  31. Slovaquie: 469
  32. Russie: 442
  33. Turquie: 441
  34. Uruguay: 434
  35. Thaïlande: 420
  36. Serbie: 412
  37. Brésil: 403
  38. Mexique: 400
  39. Indonésie: 382
  40. Tunisie: 375
  1. Finlande: 548
  2. Japon: 548
  3. Hong Kong-Chine: 539
  4. Corée: 538
  5. Liechtenstein: 525
  6. Australie: 525
  7. Macao-Chine: 525
  8. Pays-Bas: 524
  9. République tchèque: 523
  10. Nouvelle-Zélande: 521
  11. Canada: 519
  12. Suisse: 513
  13. France: 511
  14. Belgique: 509
  15. Suède: 506
  16. Irlande: 505
  17. Hongrie: 503
  18. Allemagne: 502 / OCDE: 500*
  19. Pologne: 498
  20. Slovaquie: 495
  21. Islande: 495
  22. États-Unis: 491
  23. Autriche: 491
  24. Russie: 489
  25. Lettonie: 489
  26. Espagne: 487
  27. Italie: 486
  28. Norvège: 484
  29. Luxembourg: 483
  30. Grèce: 481
  31. Danemark: 475
  32. Portugal: 468
  33. Uruguay: 438
  34. Serbie: 436
  35. Turquie: 434
  36. Thaïlande: 429
  37. Mexique: 405
  38. Indonésie: 395
  39. Brésil: 390
  40. Tunisie: 385

(* moyenne de l'OCDE)
(Le tableau ne reprend pas le Royaume-Uni, qui n'a pas observé les standards techniques en matière de taux de participation minimal d'élèves)

Des différences de performance entre garçons et filles sont observées en culture mathématique, en  compréhension de l’écrit et en culture scientifique. Alors que les performances des garçons sont moins bonnes en compréhension de l’écrit, elles sont meilleures que celles des filles en mathématiques et en sciences. En culture mathématique et en culture scientifique, les écarts de performance entre les sexes sont plus prononcés au Luxembourg que dans la moyenne des autres pays de l’OCDE; en compréhension de l’écrit, ils correspondent à la moyenne. En résolution de problèmes, les écarts ne sont pas significatifs.

Au fait que les élèves de l'enseignement secondaire devancent nettement ceux de l'enseignement secondaire technique s'ajoute une forte corrélation, au Luxembourg, entre le statut socioprofessionnel des parents et les performances des élèves. Cette corrélation correspond néanmoins tout à fait à la moyenne de l'OCDE.

Autre résultat important pour le Luxembourg: si les élèves dont la famille est issue de l'immigration affichent des performances plus faibles que les élèves autochtones, ces écarts sont moins marqués au Luxembourg que, par exemple, dans les trois pays voisins, ou encore en Finlande qui a par ailleurs atteint les meilleurs résultats.

Conclusions

La ministre de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Mady Delvaux-Stehres, a signalé lors de la présentation des résultats que même si les élèves du Grand-Duché pouvaient choisir entre le français et l'allemand pour effectuer ce test, la presque-totalité des élèves n'bnt pas eu la possibilité de répondre dans leur langue maternelle. Un fait qui défavorise sans doute le Luxembourg par rapport aux autres pays participant à l'étude.

La ministre a par ailleurs annoncé un débat de consultation à la Chambre des députés, afin de définir les points principaux à traiter au vu des matériaux statistiques importants dont dispose maintenant le Luxembourg grâce à l'étude PISA. Elle a aussi mis en avant l'importance d'un enseignement plus individualisé et de nouvelles stratégies pour permettre une meilleure motivation de tous les acteurs de l'école.

Au sujet des variations des performances entre PISA 2000 et PISA 2003, les responsables du ministère ont estimé qu'il n’était guère possible de dégager des tendances générales, étant donné qu'il n'y avait que deux repères d’évaluation. Par ailleurs, au Luxembourg, des changements relatifs au mode d’organisation du test - notamment  le choix de la langue - limitent la comparabilité des résultats. C’est pour cette raison que le rapport international PISA 2003 de l’OCDE n’inclut pas le Luxembourg dans la comparaison des performances des deux cycles.

En revanche, il est possible d’interpréter les variations des performances entre PISA 2000 et PISA 2003 au niveau national. En culture mathématique, en compréhension de l’écrit et en culture scientifique, une progression significative est observée à tous les niveaux de compétences, c.-à-d. chez tous les élèves, allant des plus faibles aux plus forts. Classé 29e  parmi 31 pays en 2000, le Luxembourg a réussi cette fois-ci à se positionner, en culture mathématique, à la 23e  place sur 40 et à rejoindre le peloton des pays se situant autour de la moyenne de l’OCDE.

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