Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a effectué une visite de travail en Roumanie le 7 décembre 2004. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a été reçu en audience par le président de la République Ion Iliescu, avant de rencontrer son homologue Mircea Geoana et le Premier ministre Adrian Nastase. Le déplacement à Bucarest s’est inscrit dans le cadre des préparatifs de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne.
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Au centre des discussions ont figuré la phase finale des négociations d'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne et les récentes élections parlementaires et présidentielles dans le pays.
Les deux parties ont partagé l’opinion que la Roumanie avait accompli des progrès significatifs dans la mise en œuvre de l’acquis communautaire. Toutefois, le ministre Asselborn a rappelé que les autorités roumaines devaient engager des efforts supplémentaires dans les domaines de la concurrence, de la justice et des affaires intérieures, derniers chapitres en cours de négociation et pour lesquels la Commission européenne n’est à l’heure actuelle pas en mesure de recommander la clôture.
"Lors de ma récente visite au Parlement européen, les présidents des principaux groupes parlementaires européens ont également insisté sur des avancées dans ces deux domaines afin de finaliser le processus d’adhésion", a déclaré le ministre luxembourgeois. Et d’ajouter: "Il ne faut pas oublier que les roues de la Commission, du Parlement et du Conseil européens doivent tourner dans le même sens pour réussir tout élargissement de l’Union européenne."
Jean Asselborn et le Premier ministre Adrian Nastase
Interrogé sur la possibilité de dissocier les candidatures bulgares et roumaines à l’adhésion, Jean Asselborn s’est dit confiant que les deux pays entreraient "en tandem" dans l’Union européenne. "L’objectif a toujours été d’admettre la Bulgarie et la Roumanie en même temps, et nous espérons pouvoir signer des traités d’adhésion avec les deux pays sous Présidence luxembourgeoise au premier semestre 2005", a précisé le ministre.
Quant aux allégations de fraudes lors des dernières élections législatives et présidentielles en Roumanie, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a rappelé que les observateurs internationaux envoyés par l’OSCE n’avaient pas constaté des irrégularités significatives. De son côté, Mircea Geoana a souligné que les observations et recommandations de l’OSCE et des ONG concernant la procédure électorale en Roumanie s’étaient avérées très utiles et seraient prises en compte lors de l’organisation du prochain scrutin.