Le ministre de l'Environnement Lucien Lux a assisté à la 10e Conférence des Nations unies sur le changement climatique à Buenos Aires

Lucien Lux, ministre de l’Environnement et des Transports, a assisté le 15 décembre à l’ouverture du segment ministériel de la 10 e Conférence des parties (COP 10) de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) qui s'est tenue à Buenos Aires du 6 au 17 décembre 2004.

Lors de son intervention en séance plénière, le ministre a souligné l’urgence d’actions concrètes de lutte contre les changements climatiques, en mettant l’accent sur la vulnérabilité particulière de nombreux pays en voie de développement. À cet égard, les pays industrialisés devront continuer à assurer leur rôle de leader durant la prochaine période d’engagement (post-2012) et à se montrer solidaires envers les pays en voie de développement.

Le ministre luxembourgeois a par ailleurs rappelé que l’Union européenne s’est fixé l’objectif ambitieux de contenir l’augmentation de la température globale à 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Les travaux scientifiques démontrent en effet qu’une telle approche s’avère absolument indispensable afin de limiter les impacts négatifs liés aux changements climatiques. Cet objectif ne pourra cependant être atteint que si les émissions au niveau mondial plafonnent d’ici deux décennies et si elles sont par la suite réduites de manière substantielle.

Dans cette optique, Lucien Lux a insisté devant les délégués des quelque 190 États participant à la COP 10 sur l’importance d’initier dès maintenant un dialogue constructif et permanent entre toutes les parties à la convention quant aux actions concrètes à entreprendre dans un avenir proche. Tout retardement de l’exécution des mesures d’atténuation augmentera le risque d’impacts graves, voire irréversibles, liés aux changements climatiques.

En marge de la conférence, le ministre Lucien Lux a mené des entrevues bilatérales entre autres avec le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Belgique et la Norvège. Il a participé en outre au sein de la troïka aux négociations entre les parties. La conférence a pris fin le 17 décembre.

Le protocole de Kyoto

Le protocole de Kyoto prévoit dès 2005 un examen des engagements pour la période d’engagement post-Kyoto, c’est à dire post-2012. Dans ce contexte, les chefs d’État et de gouvernement ont prévu à l’occasion du Conseil européen de printemps 2004 que le Conseil européen examinera en 2005 des stratégies de réduction des émissions à moyen et long terme, assorties d’objectifs. En préparation de ce Conseil, la Commission a été invitée à élaborer une analyse coûts-avantages prenant en compte à la fois des considérations environnementales et des considérations de compétitivité. Cette analyse sera disponible début février 2005.

Il appartiendra à la Présidence luxembourgeoise de mener - au nom des partenaires européens - des négociations avec les parties au protocole concernant des objectifs concrets de réduction des émissions, tout en veillant à dégager un régime équitable selon le principe des responsabilités communes mais différenciées.

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