Mission spéciale sur l'architecture européenne confiée à Jean-Claude Juncker par le 3e Sommet du Conseil de l'Europe

Le Premier ministre et actuel président du Conseil européen, Jean-Claude Juncker, a participé les 16 et 17 mai 2005 à Varsovie au 3 e Sommet des chefs d’État et de gouvernement du Conseil de l’Europe.

Jean-Claude Juncker était accompagné par le ministre des Affaires étrangères et président en exercice du Conseil de l’Union européenne, Jean Asselborn.

La délégation luxembourgeoise a été accueillie par le président polonais, Aleksander Kwasniewski, qui a officiellement ouvert le 3e Sommet du Conseil de l’Europe. Les sommets précédents ont eu lieu à Vienne en 1993 et à Strasbourg en 1997.

Jean-Claude Juncker et Jean Asselborn ont participé aux trois sessions de travail s'articulant autour de trois thèmes principaux:

  • l’unité européenne et les valeurs européennes;
  • les défis posés aux sociétés européennes;
  • l’architecture européenne.

Mission spéciale confiée au Premier ministre Jean-Claude Juncker

En reconnaissance de ses compétences et de ses convictions européennes, la présidence polonaise du Comité des ministres du Conseil de l'Europe, en la personne du président polonais Aleksander Kwasniewski, a soumis au 3e Sommet du Conseil de l'Europe la proposition de charger le Premier ministre luxembourgeois et actuel président du Conseil européen, Jean-Claude Juncker, d'une mission spéciale sur l'architecture européenne.

Ainsi figurera dans la déclaration politique finale des chefs d'État et de gouvernement du Sommet une référence soulignant la détermination du Conseil de l'Europe à assurer la complémentarité avec les autres organisations engagées dans la construction d'une Europe démocratique et sûre.

Dans ce contexte, les chefs d'État et de gouvernement des 46 nations représentées auprès du Conseil de l'Europe sont décidés "à créer un nouveau cadre pour renforcer la coopération et l'interaction entre le Conseil de l'Europe et l'Union européenne dans des domaines d'intérêt commun, en particulier les droits de l'Homme, la démocratie et l'État de droit".

Le Conseil de l'Europe charge le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, "d'élaborer à titre personnel un rapport sur les relations entre le Conseil de l'Europe et l'Union européenne, sur la base des décisions prises lors du Sommet et compte tenu de l'importance de la dimension humaine de la construction européenne."  

Signature de trois conventions

Les débats du Sommet ont abouti à l’adoption d’une déclaration politique des chefs d’État et de gouvernement et d’un plan d’action.

Prenant la parole en tant que Premier ministre luxembourgeois et président en exercice du Conseil européen, Jean-Claude Juncker s’est exprimé le 16 mai 2005 sur le rôle crucial du Conseil de l’Europe dans la promotion des valeurs européennes ainsi que sur les relations entre le Conseil de l’Europe et l’Union européenne.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères et président en exercice du Conseil de l’Union européenne, Jean Asselborn, a signé trois conventions majeures, adoptées par le Comité des ministres le 4 mai 2005: la convention relative à la prévention du terrorisme, la convention relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme ainsi que la convention sur la lutte contre la traite des êtres humains.

Lors de son intervention le 17 mai, le Premier ministre luxembourgeois et président en exercice du Conseil européen, Jean-Claude Juncker, s’est exprimé sur l’architecture du continent européen.

En rappelant le 60e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale ainsi que la signature du traité de Varsovie en 1955, le Premier ministre a souligné "l’opportunité du moment et l’opportunité de site" du 3e Sommet du Conseil de l’Europe, qui réunit aujourd’hui la grande famille européenne à Varsovie pour réfléchir à l’architecture de l’Europe.

Jean-Claude Juncker a fait allusion au précieux travail des trois grandes organisations européennes: l’OSCE qui s’occupe des "grands enjeux du continent concernant la dimension humaine, sécuritaire et économique"; le Conseil de l’Europe qui "excelle dans le domaine normatif et privilégie les droits de l’Homme"; et l’Union européenne, active dans ces différents domaines et dont le traité constitutionnel complétera les compétences en matière de droits fondamentaux.

Le Premier ministre a regretté ouvertement la rivalité de compétences qui peut exister entre les trois institutions, et a souhaité "qu’il faut y mettre de l’ordre", en particulier pour éliminer "cette stupide rivalité" entre le Conseil de l’Europe et l’Union européenne. Les deux organisations doivent "évoluer en harmonie […] en organisant une coopération renforcée entre les deux", a par ailleurs insisté Jean-Claude Juncker.

Rappelons à ce propos que Jean-Claude Juncker a accepté "avec plaisir" la mission spéciale d’élaborer un rapport sur l’architecture européenne qui lui a été confiée par le Conseil de l’Europe sur proposition de la présidence polonaise du Comité des ministres en la personne du président, Aleksander Kwasniewski.

À l’issue du Sommet, le Portugal a succédé à la Pologne à la présidence du Comité des ministres du Conseil de l’Europe pour les six prochains mois.

Entrevues bilatérales

En marge du Sommet, le Premier ministre luxembourgeois a eu une entrevue avec le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Terry Davis.

L’actuel président du Conseil européen, Jean-Claude Juncker, a rencontré par ailleurs le Premier ministre polonais, Marek Belka. Les perspectives financières de l’Union européenne 2007-2013 ont figuré à l’ordre du jour de cet entretien.

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