François Biltgen présente le rapport d'activité 2004 de l'Administration de l'emploi

Le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, a présenté lundi 23 mai 2005 le rapport d’activité 2004 de l’Administration de l’emploi (ADEM).

Pour le gouvernement luxembourgeois "le maintien de l’emploi doit constituer la première priorité de l’action politique, ceci pour des raisons tant économiques et sociales qu’humanitaires". Dans cette logique "seul un comportement responsable, cohérent et réfléchi de toutes les parties concernées permettra à notre pays de venir à bout des difficultés particulières liées à la récession".

"La croissance toute seule est toutefois insuffisante pour contrer le problème du chômage", a souligné le ministre du Travail et de l’Emploi. François Biltgen propose de combattre le chômage "activement", par des "mesures concrètes". Le ministre a ainsi cité l’exemple d’un questionnaire sur le maintien de l’emploi qu’il avait adressé à l’attention des partenaires sociaux en novembre 2004 afin d’alimenter leurs discussions en la matière. François Biltgen a aussi plaidé "pour un renforcement et donc une amélioration de l’Administration de l’emploi afin de mieux contrôler le marché du travail".

À l’occasion de la conférence de presse, le ministre du travail et de l’Emploi a annoncé un débat de consultation autour du chômage au Luxembourg pour le 31 mai 2005 à la Chambre des députés dans le cadre du "plan de maintien de l’emploi".

Dans son rapport d’activité 2004, l’Administration de l’emploi a fait preuve d’une moyenne par mois de 1.587 inscrits avec une offre mensuelle d’environ 1.170 emplois. 4.612 demandeurs d’emploi ont ainsi pu être placés en 2004, contre 4.033 l’année précédente.

"Depuis 1975, le nombre d’emplois a doublé au Luxembourg, alors que  le nombre de frontaliers s’est multiplié par neuf depuis cette date", a expliqué le ministre du Travail et de l’Emploi. Selon les statistiques de l’Administration de l’emploi, pendant les 30 dernières années 141.000 emplois ont été créés au Luxembourg, dont 95.000 ont été occupés par des frontaliers." "Aujourd'hui sur les 258.000 salariés au Luxembourg, environ 114.000 (soit 40%) sont des frontaliers", a expliqué François Biltgen.

"Un tiers des demandeurs d’emplois au Grand-Duché en 2004 étaient des Luxembourgeois", a constaté le ministre en remarquant que "de plus en plus de résidents portugais sont confrontés au chômage".

François Biltgen a écarté dans ce contexte l’affirmation que les jeunes sont les seuls à être concernés par le chômage, en constatant "une régression des chômeurs âgés de moins de 26 ans" et une "progression du chômage des demandeurs d’emploi âgés de plus de 40 ans" pendant l’année 2004. D’après les statistiques de l’Administration de l’emploi, le chômage des jeunes est descendu de 21,2% à 19,1% entre fin 2002 et fin 2004, celui des plus de 40 ans est passé de 22,5% à 24,2% et celui des plus de 50 ans est même passé de 11,8 à 15,7%. Pour ce qui est des qualifications des chômeurs, elles restent en majorité peu élevées. En 2004, l’Administration de l’emploi a compté parmi ses inscrits 49% de détenteurs de la scolarité minimale obligatoire, à côté d'uniquement 13,6% de détenteurs d’un diplôme de formation supérieure.

Les statistiques de l’Administration de l’emploi ont par ailleurs montré que les chômeurs de sexe féminin font en général preuve d’un niveau de qualification plus élevé que leurs concurrents du sexe opposé.

Lors de la présentation du rapport d’activité 2004 de l’Administration de l’emploi, François Biltgen a également constaté une augmentation du chômage durable. "Le chômage de plus de 12 mois est passé de 20,8% en 2002 à 26,7% en 2004", a-t-il souligné.

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