Jean Asselborn fait le point sur l'évolution des demandes d'asile au Luxembourg

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, a présenté les dernières statistiques concernant les demandeurs d'asile au Luxembourg en date du 12 septembre 2005.

Depuis 1999, le Luxembourg a enregistré 8.975 demandeurs d'asile, dont 14,9% ont été transférés vers un autre pays de l'Union européenne suivant les dispositions de la convention de Dublin. Parmi les demandes traitées, 18% de requérants se sont vu octroyer un droit de séjour permanent (en obtenant le statut de réfugié) ou provisoire (pour des raisons humanitaires ou autres), 23,6% sont retournés dans leurs pays d'origine, 20% sont en cours de procédure, 12% ont abandonné leurs demandes d'asile en cours de route et 11,5% ont été déboutés sans retourner dans leurs pays d'origine.

Au cours des huit premiers mois de 2005, le Grand-Duché a accueilli 578 nouveaux demandeurs d'asile, dont la plupart sont originaires des pays de l'ex-Yougoslavie (187) et d'Afrique (181). En même temps, la diversité des pays d'origine des demandeurs d'asile s'accentue. En effet, un nombre croissant de demandeurs d'asile enregistrés en 2005 proviennent de Russie (40), d'Iran (33), d'Ukraine (15) et de la Biélorussie (14).

Le chiffre total des demandeurs d'asile au Luxembourg se situe actuellement aux alentours de 3.000 personnes. Ce nombre comprend 1.000 demandeurs d'asile déboutés et 2.000 personnes dont les procédures administratives sont toujours en cours.

Dans un souci de transparence des procédures, le ministre Jean Asselborn a envoyé fin juillet 2005 des lettres personnelles à environ 750 demandeurs d'asile déboutés (*) pour les encourager une dernière fois à opter pour un rapatriement organisé et avec l'appui logistique et financier du gouvernement luxembourgeois, faute de quoi il faudra procéder à un retour forcé. "Il n'y a pas de politique d'asile sans retour. C'est aux juges de prendre des décisions sur les recours introduits par les requérants et aux ministres de faire respecter ces jugements", a expliqué le ministre.

En même temps, Jean Asselborn a assuré qu'aucun demandeur d'asile "ne sera contraint de rentrer dans son pays d'origine s'il s'avère qu'un tel retour mettait en danger sa vie, soit pour cause des circonstances politiques locales, soit pour cause d'une maladie grave qui ne pourrait être traitée sur place".

Le ministre a également rappelé la décision du gouvernement d'accorder des permis de séjour aux familles arrivées au Luxembourg avant le 1er août 2001 et ayant au moins un enfant en voie d'accomplissement de sa formation postprimaire. Au total, 175 personnes ont bénéficié de cette mesure depuis le début de l'année. "Nous continuerons de régler ces cas exceptionnels, à condition que les personnes en question aient la volonté de faire leur vie au Luxembourg", a conclu le ministre.

(*) Un quart des 1.000 demandeurs d'asile déboutés ne sont actuellement pas passibles d'un retour forcé, étant donné qu'ils appartiennent à des groupes ethniques minoritaires au Kosovo (200) ou qu'ils se sont déclarés prêts à retourner volontairement dans leur pays d'origine (50).

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