Grippe aviaire: conférence de presse du ministre de la Santé et du secrétaire d'Etat à l'Agriculture du 14 octobre 2005

Dans le cadre de l'apparition de la grippe aviaire en Turquie et en Roumanie, le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, et la secrétaire d'État à l'Agriculture, à la Viticulture, et au Développement rural, Octavie Modert, ont présenté le 14 octobre 2005 un état des lieux de la situation pour le Luxembourg.

Grippe aviaire: recommandation aux voyageurs (communiqué du 14 octobre 2005)

Mars Di Bartolomeo a clarifié dès le départ qu’il n’y a actuellement aucun risque de pandémie au Luxembourg. Octavie Modert de son côté a averti qu’il ne faut pas faire l’amalgame entre grippe aviaire et pandémie et a par la suite rappelé les mesures préventives prises au Luxembourg depuis août 2005 à la suite de l’apparition de la grippe aviaire en Asie.

La secrétaire d’État à l’Agriculture a donné de plus amples explications sur la grippe aviaire, où il faut distinguer entre deux variantes, l’une hautement pathogène, l’autre faiblement pathogène. D'après les informations disponibles à l'heure actuelle, la grippe aviaire ne se transmet pas d'un être humain sur un autre. Les deux variantes peuvent toutefois se transmettre des animaux vers l’homme en cas de cohabitation systématique et durable.

En cas d’apparition du virus hautement pathogène, la situation pose essentiellement des problèmes pour les éleveurs et peut ainsi avoir des conséquences économiques considérables pour les pays concernés, a dit Octavie Modert.

Mesures de prévention dans le domaine de l'agriculture

Selon la secrétaire d’État, il importe donc d’agir sur le plan de la prévention. Dans ce contexte, le Luxembourg a pris diverses mesures dans le domaine de l'agriculture depuis le mois d’août :

  • interdiction d’importer des animaux des pays touchés par le phénomène,
  • surveillance des entreprises concernées au Grand-Duché,
  • contrôle des routes des oiseaux migrateurs, etc.

Concernant ce dernier point, Octavie Modert a ajouté que les routes des oiseaux migrateurs venant de la Turquie ne passent pas par l’Europe de l’Ouest. D’où la raison pour laquelle la secrétaire d’État ne voit pas d’argument contre l’élevage à l’air libre des volailles. (Note de la rédaction: Veuillez consulter à ce sujet la conférence de presse du 26.10.2005 )

Toujours sur le plan préventif, le ministre de la Santé Mars Di Bartolomeo a souligné l’importance de la bonne collaboration entre les ministères et administrations concernés au Luxembourg et des échanges entre les experts face à cette situation, qui, selon le ministre, doit être considérée comme une épidémie limitée aux animaux.

Prévention dans le domaine de la santé

Selon la devise "gouverner c’est prévoir", le ministre de la Santé se prépare à une éventuelle aggravation de la situation. Ainsi le ministère est en train de compléter son plan d’intervention et les stocks en antiviraux sont augmentés. À ce sujet, le ministre Di Bartolomeo a ajouté que les antiviraux permettent avant tout de réduire les conséquences d’une grippe "normale" en général, mais qu’il ne s’agit en aucun cas d’un vaccin contre la grippe aviaire.

Le ministre de la Santé a aussi rappelé que la grippe "normale" saisonnière ne constitue pas d’épidémie, ni même de pandémie et que les vaccins contre cette grippe "normale" ne protègent pas non plus contre une éventuelle pandémie liée à la grippe aviaire. Ces vaccins contre la grippe "normale" saisonnière ont toutefois toute leur importance pour les personnes à risque et peuvent diminuer de plus les possibilités d'un croisement éventuel du virus d'une grippe normale avec le virus de la grippe aviaire.

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