Réunion de la Tripartite ferroviaire

Le 24 octobre 2005, la Tripartite ferroviaire a réuni le gouvernement, les organisations syndicales ainsi que le patronat pour des discussions autour de l'avenir des Chemins de fer luxembourgeois (CFL).

À l’ordre du jour figuraient plus particulièrement la structure de la société, le statut des cheminots ainsi que l’avenir du transport du fret.

Moment charnière pour le transport ferroviaire

Cette tripartite est appelée à proposer les orientations et les mesures qui permettront aux CFL de s’assurer la viabilité et la compétitivité nécessaires à long terme dans le contexte particulier des transports publics au Luxembourg et dans le contexte général de la libéralisation du secteur ferroviaire au niveau de l’Union européenne.

En effet, les chemins de fer luxembourgeois se situent actuellement à un moment clé de leur histoire. Au niveau européen, le 2e paquet ferroviaire, adopté par le Parlement européen en 2004,  règle l’ouverture à la concurrence du trafic fret.  De plus, le contrat  de service public des CFL vient à échéance en 2008 et la Commission européenne se propose d’ouvrir à la concurrence les transports internationaux de passagers au sein de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2010 (3e paquet ferroviaire).

Le modèle luxembourgeois : un garant pour  la compétitivité des CFL et les acquis sociaux des cheminots

À la conférence de presse que le ministre des Transports Lucien Lux a tenu conjointement avec le président du conseil d’administration des CFL, Jeannot Waringo, le président de la FCPT-Syprolux, Georges Bach, et le secrétaire générale de la FNCTTFEL, Nico Wennmacher, Lucien Lux a dépeint le rôle qui incombe au gouvernement lors de la concertation. Fidèle au modèle luxembourgeois, « le gouvernement veut rapprocher les partenaires et être un médiateur proactif », a expliqué le ministre.

Lucien Lux a également affirmé que le gouvernement est prêt à réaliser des efforts politiques et financiers pour garantir la compétitivité des chemins de fer. Il a illustré la confiance que le gouvernement porte envers l’avenir des CFL en évoquant les investissements importants de l’État luxembourgeois dans la société.

Lucien Lux a souligné que le gouvernement s’est en outre engagé à préserver le statut et les rémunérations propres des agents actuels.

Objectif 2020 : modal split 25/75

Le ministre a indiqué que la tripartite ferroviaire ne devrait pas uniquement fournir des réponses aux défis de la libéralisation, mais prêterait également le cadre à une réflexion généralisée sur l’importance des transports en commun.

Il a déclaré dans ce contexte que « les CFL doivent rester l’épine dorsale du système d’organisation des transports publics au Luxembourg pour atteindre l’objectif d’un modal split entre transport en commun et transport individuel de 25/75% ».

Mode de fonctionnement et objectifs de la tripartite

La tripartite se réunira à quatre reprises, tous les lundi à partir du 7 novembre 2005. Le gouvernement informera régulièrement la commission des transports de la Chambre des députés des avancées de la concertation. Le Premier ministre Jean-Claude Juncker envisage de présenter le 12 décembre 2005 les conclusions de cette tripartite.

L’importance que le gouvernement attache aux chemins de fer se reflète dans le programme gouvernemental 2004 qui définit le développement des transports en commun et la compétitivité des CFL en tant que priorité.

"La tripartite", ou le "modèle luxembourgeois", se caractérise par une consultation régulière entre le gouvernement, les organisations patronales et syndicales sur des questions économiques et sociales importantes.

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