Lucien Lux présente l'état des travaux préparatoires en vue de l'élaboration du plan d'action national de réduction des émissions de CO2

Lors d’une conférence de presse en présence du consultant Dr. Dieter Ewringmann, le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, a fait en date du 15 novembre le point sur l’état des travaux préparatoires en vue de l’élaboration du plan du plan d’action national de réduction des émissions de CO2 dans le cadre du protocole de Kyoto.

Lucien Lux a rappelé d’emblée que le protocole de Kyoto fixe les objectifs à atteindre en matière de réduction des émissions jusqu’en 2012. Dans ce cadre, l'Union européenne veut réduire les émissions de CO2 de 8%. Le Luxembourg, pour sa part, s’est engagé à réduire jusqu’en 2012 les émissions de CO2 de 28% par rapport à l’année 1990.

Or l’engagement luxembourgeois s’avère à l’heure actuelle difficile: "Nous devons prendre nos engagements internationaux au sérieux, sinon nous risquons de ne pas atteindre notre objectif", a rappelé le ministre de l’Environnement. Dans ce contexte, le ministre Lux a lancé un appel aux décideurs économiques en vue d’une collaboration étroite avec le gouvernement pour réaliser l’objectif que s’est fixé le Luxembourg.

En 1990, les émissions de CO2 s’élevaient au Luxembourg à 12,6 millions de tonnes. Jusqu’en 1998, le Luxembourg était parvenu à réduire les émissions de CO2 à un taux se situant en dessous de 9 millions de tonnes, et cela principalement en raison des reconversions sidérurgiques. Par la suite, vu l’évolution démographique et économique, mais aussi en raison de nouvelles sources d’émission, les émissions de CO2 ont été ramenées au niveau de 1990. Avec une telle évolution, le Luxembourg risquerait donc de rater les engagements de 4 à 5 millions de tonnes.

Lucien Lux a averti dans ce contexte que "nous ne pouvons pas espérer acheter un certain nombre de droits d'émission sur le marché international. L’achat de ces droits nuirait à la réputation internationale du Luxembourg." En outre, "manquer notre objectif de réduction" signifierait que le Luxembourg doive probablement envisager des sanctions financières, a rappelé le ministre de l’Environnement. Il faudrait "faire ses devoirs à domicile" avant de faire appel à ces mécanismes d’échange avec des pays tiers.

Afin d’atteindre les objectifs de Kyoto, le gouvernement s’est engagé à renforcer les efforts dans le domaine des transports publics et l’assainissement des bâtiments anciens, a expliqué Lucien Lux. Dans ce contexte, le ministre de l’Environnement a aussi évoqué qu’il faudrait lancer une discussion sur le flux de véhicules venant au Luxembourg pour s’approvisionner en carburant ou encore aborder la question sur une taxe de véhicules relative aux émissions de CO2.

Le ministre de l’Environnement a par ailleurs souligné qu’il faudrait considérer la protection de l’environnement comme une chance dans une perspective d’augmentation de l’emploi et de réduction des coûts dans le domaine de l’énergie.

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