Le protocole de Kyoto et la conférence de Montréal au centre d'une conférence de presse du ministre Lucien Lux

Le ministre de l’Environnement, Lucien Lux, est revenu le 12 décembre 2005 sur les résultats de la conférence sur les changements climatiques de Montréal et a fait le point sur la situation du Luxembourg en matière de protocole de Kyoto.

À Montréal, le gouvernement luxembourgeois a été représenté par le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration, Nicolas Schmit.

Pour le ministre de l’Environnement, la lutte contre le changement climatique constitue plus que jamais un des grands défis du 21e siècle. "Kyoto n’est pas une charge, mais constitue au contraire une chance", a-t-il relevé. Lucien Lux a salué le fait que la communauté internationale a été du même avis à Montréal et que le gouvernement en Conseil s’est également prononcé dans ce sens lors de sa dernière réunion.

Kyoto = chance

Aux dires du ministre Lux, Kyoto est un instrument qui permet d’éviter des conséquences irréversibles à notre planète. De plus, le protocole profite à celui qui investit dans les produits respectueux de la santé et de l’environnement, a-t-il ajouté. Ces investissements, cette recherche et cette innovation ne seraient pas sans conséquence par la suite sur la création d’emplois.

L’ancien antagonisme "économie - écologie" n’est plus valable, a affirmé le ministre. Au-delà de sa nécessité écologique, la protection climatique favorise la croissance économique durable, et soutient par là la position de l’économie luxembourgeoise ainsi que le maintien et la création d’emplois au Luxembourg, a expliqué Lucien Lux.

Faisant référence à une série de catastrophes naturelles - les ouragans Katrina, Wilma et Vince, les inondations en Bulgarie, les sécheresses et la canicule en Espagne et au Portugal, le ministre de l’Environnement a souligné que les émissions de CO2 accélèrent le changement climatique. Il a appelé à un comportement responsable et à ne pas fermer les yeux devant la disparition des glaciers, l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère et l’élévation de la température. Selon ses propos, le gouvernement luxembourgeois ne songe en tout cas pas à se distancer de la lutte contre le changement climatique. Le protocole de Kyoto de son côté reste le seul instrument dans le cadre de cette lutte, a souligné le ministre Lux.

Réaction planétaire à une menace planétaire

Pour ce qui est de la conférence de Montréal, Lucien Lux s’est réjoui du fait que la pression internationale sur les États-Unis a porté ses premiers fruits: les grandes entreprises américaines ont été présentes à la conférence et le bourgmestre de Seattle a signé, au nom de 200 villes américaines, un engagement de réduction des émissions de CO2. "Une réaction planétaire à une menace planétaire", a conclu le ministre à ce sujet.

La conférence de Montréal a en effet permis d’entamer un processus de prise d’engagements futurs au-delà de 2012 dans le cadre du protocole de Kyoto. De plus, un dialogue sur les approches stratégiques en matière de coopération à long terme entre toutes les Parties à la convention cadre a également pu être lancé.

Le protocole de Kyoto au Luxembourg: aucun danger pour l’emploi

Dans le cadre du protocole de Kyoto, le Luxembourg s’est engagé à réduire jusqu’en 2012 ses émissions de CO2 de 28% par rapport à l’année 1990. Selon le ministre de l’Environnement, des efforts considérables, également financiers, sont nécessaires pour réaliser cet objectif ambitieux. Toutefois, "Kyoto ne met en danger aucun emploi au Luxembourg et ne s’oppose pas non plus à la création d’emplois", a mis en avant Lucien Lux.

À la fin de la conférence de presse, le ministre de l’Environnement a appelé à l’action en matière de lutte contre le changement climatique et a souligné que le Luxembourg respecterait ses engagements. À son avis, Kyoto et post-Kyoto sont sortis renforcés de cette conférence sur les changements climatiques.

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