Conseil européen sous présidence britannique à Bruxelles: accord sur les perspectives financières

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre des affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, ont représenté le Luxembourg au Conseil européen des 15 et 16 décembre 2005 à Bruxelles.

"À l’issue de longues heures de négociations auxquelles le Luxembourg a activement participé, les 25 États membres ont réussi à trouver un accord sur les perspectives financières", a déclaré le Premier ministre Jean-Claude Juncker à la conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil européen.

"Le compromis trouvé est à peu près identique à ce que la Présidence luxembourgeoise avait proposé en juin. Et lorsque le Parlement européen aura revisité la décision, il est probable qu’il rétablira les chiffres dans les mêmes ordres de grandeur que ceux que nous avions avancés", a continué Jean-Claude Juncker.

Le compromis se situe à 1,045% du PIB alors que la proposition de la Présidence luxembourgeoise se situait à 1,056% du PIB, représentant en chiffre absolu 871 milliards d’euros. La Présidence britannique avait initialement proposé 71 milliards de moins, mais, suite aux négociations au sein du Conseil européen, elle a dû augmenter ce chiffre à nouveau pour atteindre finalement 862,363 milliards d’euros selon le compromis trouvé, a expliqué Jean-Claude Juncker.

Plus spécifiquement, pour les fonds de cohésion la Présidence luxembourgeoise avait proposé en juin 309 milliards d’euros, la Présidence britannique et le Conseil européen ont finalement arrêté un montant de 308 milliards d’euros.

En ce qui concerne l’agriculture, la Présidence luxembourgeoise avait proposé 295 milliards d’euros, la décision du Conseil européen se situe à 293 milliards.

Pour le développement rural la Présidence luxembourgeoise avait proposé 74 milliards, la Présidence britannique l’avait initialement coupé de 7 milliards, la décision du Conseil européen se situe à 69 milliards.

"Nous pouvons être contents du compromis trouvé, il ne représente pas de différence substantielle avec la proposition de la Présidence luxembourgeoise, il rétablit les nouveaux États membres dans une partie de leur droit et l’esprit de solidarité s’y retrouve à nouveau", a déclaré Jean-Claude Juncker après avoir établi la comparaison entre la proposition de la Présidence luxembourgeoise de juin et la décision du Conseil européen.

Le rabais britannique qui se situe aujourd’hui à 50 milliards d’euros et que la Présidence luxembourgeoise avait proposé de diminuer à 35 milliards pour la période 2007-2013, soit une moyenne de 5 milliards par an, s’élèvera, selon l’accord du Conseil européen, à 39,5 milliards sur l’ensemble de la période, soit en moyenne 5,560 millions d’euros par an, mais échelonnés progressivement sur la période.

Jean-Claude Juncker a signalé également sa satisfaction que "les chefs d’État et de gouvernement de 20 États membres, dont le Premier ministre britannique Tony Blair, ont souligné lors de la dernière séance plénière du Conseil européen que sans l’effort réalisé par la Présidence luxembourgeoise, cet accord d’aujourd’hui n’aurait pas pu se faire".

Par ailleurs, Jean-Claude Juncker s’est dit satisfait qu’en matière de développement rural , "grâce à l’engagement de la délégation luxembourgeoise , le Luxembourg reçoive désormais une enveloppe de 74 millions d’euros contre une enveloppe de 54,4 millions d’euros initialement proposés par la Présidence britannique.

La contribution moyenne du Luxembourg sur la période 2007-2013 sera de 264 millions d’euros ce qui représente "une légère augmentation de la contribution luxembourgeoise par rapport à aujourd’hui". Ceci est "compréhensible", selon le Premier ministre, "vu l’Europe élargie à 25 États membres aujourd’hui, voire à 27 États membres en 2008". Vu les fonds que le Luxembourg recevra en retour par le biais du développement rural, cette circonstance est d’un point de vue strictement national tout à fait acceptable, a expliqué Jean-Claude Juncker.

En amont du Conseil européen le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le ministre des Affaires étrangères Jean Asselborn avaient donné toute un série d’interviews sur les questions d’actualité européenne et notamment les perspectives financières.

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