Étudiants luxembourgeois en Belgique: amorce d'une négociation à niveau ministériel

Suite à l’adoption par le Parlement de la Communauté française du "Décret régulant le nombre d’étudiants dans certains cursus de premier cycle de l’enseignement supérieur", qui limite pour certaines disciplines médicales et sociales l’accès des étudiants non résidant en Belgique, le ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen et la secrétaire d’État à la Culture, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, Octavie Modert, ont tenu à rencontrer en date du 14 juin 2006 la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Relations internationales de la Communauté française, Marie-Dominique Simonet, pour lui faire part à nouveau des soucis et préoccupations du gouvernement luxembourgeois.

François Biltgen et Octavie Modert ont regretté que les pourparlers entamés il y a des mois à différents niveaux n’aient pas pu aboutir à des solutions rapides et concrètes. Ils ont rappelé les relations étroites et historiques entre la Belgique et le Luxembourg, notamment en ce qui concerne la coopération universitaire. Ils ont exprimé leur compréhension face aux difficultés de la Communauté française de Belgique confrontée à un afflux massif d’étudiants français, souvent pour contourner des restrictions d’accès aux mêmes filières en France. Ils ont rappelé que le Luxembourg n’offre pas la plupart de ces formations.

Ainsi, le décret placera un certain nombre d’étudiants résidant au Luxembourg pour l’année académique 2006/2007 devant des problèmes insurmontables d’accès à une formation supérieure, notamment les étudiants souhaitant intégrer la première année d’études en kinésithérapie.

Par ailleurs ont été rappelées les questions relatives à l’accès en deuxième année d’étudiants ayant accompli une première année de médecine à l’Université du Luxembourg.

Marie-Dominique Simonet a déclaré comprendre les soucis luxembourgeois, ceci d’autant plus que ce ne sont pas les étudiants du Luxembourg qui causeraient problème aux universités belges. Elle s’est montrée ouverte à trouver des solutions praticables sans remettre en cause la philosophe du décret en question.

Une nouvelle réunion au niveau ministériel se tiendra dans le mois.

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