Deux sociétés luxembourgeoises coopèrent pour construire des systèmes d'antennes afin de contrôler les satellites Galileo

Le 19 juin 2006, le ministre de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, a présenté le premier projet industriel luxembourgeois choisi dans le cadre du programme GalileoSat de l'Agence spatiale européenne (ESA).

François Biltgen a annoncé que les sociétés luxembourgeoises SES Astra TechCom et HITEC Luxembourg ont été sélectionnées pour mener à bien un projet Galileo, le système de navigation par satellite européen.

Les deux entreprises ont été choisies comme partenaire principal pour fournir deux grands systèmes de télécommande et de mesure (telemetry, tracking and control – TT&C) qui permettront de contrôler depuis la terre la flotte de satellites Galileo lorsqu’elle sera en orbite.

Le projet comprend la conception, la fabrication, la construction mécanique, l’installation des antennes sur le site ainsi que la formation du personnel. D’un diamètre de 13 mètres, les deux antennes TT&C à mobilité totale seront situées à deux emplacements géographiques bien distincts - l’une au-dessus du cercle polaire et l’autre près du cercle équatorial. Les antennes devraient être opérationnelles fin 2007.

Ce projet montre toute la valeur de l’engagement du Luxembourg auprès de l’ESA, a signalé le ministre de la Recherche, François Biltgen. L’adhésion du Grand-Duché à l’ESA avait en effet pour but d’ouvrir de nouvelles pistes pour les sociétés luxembourgeoises opérant dans le domaine spatial et de promouvoir la recherche dans ce domaine, a-t-il expliqué.

Le système Galileo et le programme GalileoSat

En présence des représentants des sociétés SES Astra TechCom, Jos Giannandrea, et HITEC Luxembourg, Yves Elsen, le ministre a rappelé ensuite que le Luxembourg, depuis février 2005, contribue de façon active au programme GalileoSat de l’Agence spatiale européenne. Ce programme constitue la phase de développement et de validation du système Galileo.

Contrairement aux deux seuls réseaux de satellites de radionavigation existant actuellement, les systèmes russe, Glonass, et américain, GPS, développés à des fins militaires, Galileo est le premier à être construit pour satisfaire les besoins civils.

Galileo procure à l’Europe l’indépendance dans le domaine de la navigation par satellite. De plus, le système assurera une complémentarité et sera interopérable avec le système américain de prochaine génération, GPS III. Le domaine de la navigation par satellites sera l’un des principaux secteurs industriels du XXIe siècle. Certains analystes estiment que la radionavigation par satellite constitue une invention comparable à celle de la montre et les retombées économiques escomptées sont importantes aussi bien en terme de retour sur investissement que de création d’emplois.

Le système Galileo devra être opérationnel vers 2010 et comprendra une flotte de 30 satellites.

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