A l'approche de la transposition de la directive 2004/54/CE relative aux mesures de sécurité minimales applicables aux tunnels du réseau routier transeuropéen, le ministre des Travaux publics Claude Wiseler a présenté le 18 décembre, lors d'une conférence de presse, la mise en oeuvre de ces mesures en relation avec les tunnels à Luxembourg.
La directive européenne, adoptée suite aux accidents tragiques dans les tunnel du Mont-Blanc en 1999, du Tauern, et du Gotthard, s'applique notamment aux tunnels d'une longueur supérieure à 500 mètres. Le Luxembourg dispose actuellement de deux tunnels supérieurs à 500 mètres, à savoir le Markusbierg (1575m) et la tranchée couverte de Mondorf (575m), a expliqué le ministre.
Claude Wiseler a par ailleurs mis en évidence que ses services en collaboration avec l'Administration des ponts et chaussées ont profité de l'occasion pour établir un état des lieux de la sécurité des tunnels déjà existants et ceux encore en chantier. 16 tunnels sont actuellement exploités au Luxembourg et 4 sont encore en chantier, à savoir: tunnel du Grouft (2965m), du Gousselerbierg (2695m), du Stafelter (1850m) et de Micheville (735m). Les tunnels en service comptent une longueur totale de 10,48 km, alors que les 4 tunnels en chantier comptent 16,49km.
Pour respecter la législation européenne, une réorganisation des différents acteurs administratifs et de gestion des tunnels a été mise en place. C'est l'Inspection du travail et des mines qui assurera dorénavant la fonction d'autorité administrative alors que la gestion de l'infrastructure et de la sécurité des tunnels incombera à l'Administration des ponts et chaussées. Une toute nouvelle fonction, à savoir celle de l'agent de sécurité a également été créée dans ce contexte.
Selon le ministre Wiseler le projet de loi sera déposé dans les prochains jours à la Chambre des députés de sorte qu'il pourrait entrer en vigueur avant l'été.