Jean-Claude Juncker aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières" à Bruxelles

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a présidé la réunion de l’Eurogroupe qui s'est tenue le 26 février 2007 à Bruxelles. Le 27 février, il a participé au Conseil "Affaires économiques et financières".

Eurogroupe

Les ministres des Finance et/ou de l’Économie des treize États membres de l’Eurogroupe, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquín Almunia, ont eu leur traditionnel échange de vues sur la situation économique mondiale et européenne et, plus particulièrement, dans l'espace Euro.

Pour le président de l'Eurogroupe, s'exprimant devant la presse à l'issue de la réunion, les "prévisions actuelles confirment la solidité de la reprise économique dans l'espace Euro. Pour 2007, nous nous attendons à une croissance de 2,4%, alors qu'en automne dernier nous ne nous attendions qu'à une croissance de 2,1%. En même temps, l'inflation devrait ralentir et passer en dessous de 2% en 2007."

L'Eurogroupe s'est dit satisfait du redressement de la situation de l'emploi en Europe. "Le taux d'emploi continue à augmenter, le taux de chômage continue à baisser. Nous attribuons cela notamment aux réformes structurelles que les différents États membres ont entreprises qu cours des années écoulées".

Les ministres ont ensuite eu une discussion sur les programmes de stabilité de la première série d’États membres de la zone Euro, à savoir l’Allemagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal et la Slovénie.

L’Eurogroupe a préparé le Conseil européen des 8 et 9 mars 2007 notamment en adoptant quatre recommandations de politique économique qui s'adressent à la zone Euro dans son ensemble:

  • Tirer profit de la bonne conjoncture actuelle pour poursuivre activement la consolidation budgétaire;
  • Améliorer la qualité des finances publiques;
  • Mettre en œuvre les mesures d’amélioration de la concurrence, en particulier dans le secteur des services, et intensifier celles en faveur de l’intégration des marchés financiers;
  • Améliorer la flexibilité et la sécurité des marchés du travail.

Les ministres ont finalement discuté de l'évolution des salaires dans les États membres de la zone Euro, de la situation actuelle et des évolutions futures du développement des coûts salariaux dans la zone Euro. Pour Jean-Claude Juncker, "l’évolution salariale dans l’ensemble de la zone euro a jusqu’à présent été très modérée, grâce notamment à la modération salariale au cours des dernières années en Allemagne. Avec la reprise économique se pose maintenant inévitablement la question de la distribution des fruits de cette croissance. Dans la mesure où les salaires évoluent en ligne avec la productivité, des augmentations salariales sont justifiées et elles ne causent pas de problèmes ni pour l’inflation, ni pour la compétitivité des économies.

Néanmoins, le taux de chômage dans la zone euro persiste à un niveau nettement trop élevé et nous souhaitons que cette donnée fondamentale soit aussi prise en compte dans les négociations salariales. Ou pour le dire plus clairement: nous devons profiter de la reprise pour améliorer le niveau de vie de travailleurs, mais aussi pour créer des emplois et réduire le chômage."

Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Conseil "Affaires économiques et financières" des ministres des Finances et/ou de l’Économie des 27 États membres de l’Union européenne a adopté les programmes de stabilité et les programmes de convergence de la première série des États membres concernés, dont le programme de stabilité du Luxembourg.

Le Conseil est également arrivé à des conclusions sur la procédure de déficit excessif à l’encontre de la Pologne.

Les ministres ont préparé le Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement des 8 et 9 mars 2007, notamment en adoptant le document exposant les questions clés pour les politiques économiques et budgétaires des États membres, la mise à jour des grandes orientations des politiques économiques et le rapport sur la réduction des charges administratives.

D’autres discussions ont porté sur la procédure de décharge sur l’exécution du budget 2005 ainsi que sur les questions liées à la compensation et le règlement-livraison dans le domaine des services financiers.

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