Un des thèmes principaux à l’ordre du jour traitait de l’économie et du sport. Ainsi, le président du Comité d’organisation de la Coupe du Monde de football 2006, Franz Beckenbauer, a présenté les retombées de cet évènement sportif majeur dont le succès est incontestable. Les ministres ont ensuite discuté de l’impact du sport en tant qu’activité de loisirs sur la demande d’articles de sport, de tourisme sportif, de construction d’infrastructures sportives etc. Jeannot Krecké a souligné que le sport jouait également un rôle important dans l’encadrement des jeunes grâce à l’engagement inlassable du bénévolat. Ainsi, il permet une plus grande disponibilité des parents qui peuvent plus facilement concilier emploi et vie familiale. Afin de pouvoir mesurer les effets directs et indirects du sport sur l’économie avec des chiffres comparables entre les États membres, les ministres ont préconisé la mise en place d’un compte satellite du sport au niveau européen.
Les discussions ont ensuite porté sur le Livre blanc sur le sport que la Commission souhaite publier d’ici cet été et pour lequel une large consultation de tous les acteurs est en cours. Ce Livre blanc devrait souligner que le sport, en plus d’être un vecteur économique non négligeable, joue un rôle social majeur (santé, intégration, éducation etc.). Il aura également pour objet de décrire la structure du sport européen avec ses particularités. Il devrait ainsi aboutir à la prise en compte des spécificités du sport lors de l’élaboration et de l’application de la réglementation européenne.
D’après Jeannot Krecké, cette prise en compte se justifie par la portée d’intérêt général et des valeurs du sport. Dans ce contexte, le ministre a rappelé ses préoccupations face aux évolutions récentes concernant la libéralisation des jeux de hasard qui risque de se faire au détriment des ressources du sport.
Dans le domaine du dopage, les ministres proposent une collaboration plus étroite entre les différentes agences nationales antidopage de l’Union européenne. Ce réseau permettra d’échanger des informations et de coordonner les contrôles antidopage. Comme ses collègues, le ministre luxembourgeois a apporté son soutien à ce projet. Par contre, il a insisté qu’il ne s’agissait pas de créer un organisme international supplémentaire. Jeannot Krecké a exprimé ses doutes quant à l’opportunité d’instaurer des sanctions pénales à l’encontre du sportif en possession d’un produit dopant. Par contre, pour le ministre, il s’agit plutôt de punir pénalement la possession d’un tel produit par l’entourage du sportif. Par ailleurs les ministres ont été informés des travaux de révision du code mondial antidopage.