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Visite de travail au Luxembourg de Marcos Kyprianou, ministre des Affaires étrangères de la République de Chypre
Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, a reçu le ministre des Affaires étrangères de la République de Chypre, Markos Kyprianou le 28 avril 2008.
L’ancien commissaire chargé de la santé et de la protection des consommateurs a pris ses fonctions de ministre des Affaires étrangères le 3 mars 2008 suite à la victoire à l’élection présidentielle de Demetris Christofias. L’arrivée à la tête de l’État de Demetris Christofias marque un nouveau moment dans le processus de rapprochement entre le nord et le sud de l’île, comme en témoigne l’ouverture du point de passage rue Ledra au cœur de la capitale chypriote le 3 avril 2008.
Les discussions ont porté sur les questions bilatérales, ainsi que sur l’actualité européenne, et plus particulièrement sur le traité de Lisbonne. L’actualité régionale a également été abordée.
Lors de la conférence de presse conjointe, le ministre Asselborn a évoqué dans ce contexte "les signaux positifs" qui laissaient espérer que "la question chypriote soit résolue". Soulignant que la question chypriote ne pouvait être réglée qu’au niveau des Nations unies, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a cependant insisté sur le rôle constructif que l’Union européenne pouvait jouer dans ce règlement. Le ministre a notamment évoqué les efforts de l’Union européenne pour aider la communauté turque à sortir de son isolement. Jean Asselborn a également rappelé que la Turquie ne pouvait adhérer à l’Union européenne "qu’après avoir reconnu la République de Chypre".
De son côté, Markos Kyprianou a estimé que l’évolution récente de la situation sur l’île était positive et qu’il était "prudemment optimiste". "Nous ne sommes qu’au tout début des négociations qui seront longues et difficiles", a-t-il dit, soulignant que les leaders des deux communautés de l’île ne se rencontreront que dans trois mois.
Concernant le traité de Lisbonne, Markos Kyprianou a dit espérer que son pays le ratifierait dans les prochains mois, même si le parti du président Christofias, le Parti progressiste des travailleurs (AKEL), ne s’était pas encore prononcé sur le texte.