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Octavie Modert participe au 12e sommet de la Francophonie
Le sommet, qui a coïncidé avec le 400e anniversaire de la ville de Québec, a été présidé conjointement par le Canada et le Québec, et la secrétaire d’État a félicité les deux gouvernements d’avoir proposé un "sommet d’un type nouveau". En effet, la rencontre des chefs d’État, de gouvernement et de délégation a été centrée autour de quatre enjeux abordés dans le cadre de séances thématiques et reprises dans la déclaration de Québec adoptée par les 55 États membres:
- démocratie et État de droit;
- gouvernance économique;
- environnement;
- enjeu de la langue française.
Les débats lors du sommet ont été fortement imprégnés par le sujet de la crise économique mondiale et le problème de la crise alimentaire. "Face à la crise financière et aux menaces d’une récession économique planétaire, nous devons encore resserrer la solidarité économique, la coopération et le partenariat entre nos pays. La crise actuelle ne doit pas obnubiler l’obligation de solidarité entre nos pays. (…) La coopération n’aura d’effet durable que si elle aboutit au décollage économique", a souligné la secrétaire d’État Octavie Modert, estimant que la Francophonie constitue un des meilleurs forums Nord-Sud.
La secrétaire d’État a constaté que la crise économique a failli faire oublier à l’opinion publique la crise alimentaire qui frappe les pays et les individus les plus démunis et compromet leur avenir ainsi que celui des générations futures. Elle a renvoyé à l’importance de l’agriculture et de la production de vivres en observant qu’il ne faut plus continuer à marginaliser le rôle social de l’agriculture et sa fonction vivrière si essentielle. "C’est cette fonction vivrière qui doit être au centre de nos préoccupations, afin que chaque pays puisse avoir les moyens de la subsistance de sa population."
Parmi les résolutions adoptées au sommet de la Francophonie, celle sur l’enjeu de la langue française relève certainement d’une importance toute particulière car, comme l’a dit la secrétaire d’État, "elle reste le fondement de l’édifice francophone en même temps que le lien qui unit tous les pays membres". Rappelons que le Luxembourg est particulièrement impliqué dans le programme de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui vise à renforcer les capacités de travail et de négociation en français des diplomates, fonctionnaires et journalistes des États membres de l’Union européenne - au total, 25.000 personnes ont été formées sous ce programme durant les deux dernières années.
La délégation du Luxembourg au sommet de la Francophonie comprenait un délégué membre de la Conférence générale de la jeunesse du Luxembourg (CGJL). Les jeunes francophones, réunis en amont dans le cadre du Forum sur la participation citoyenne des jeunes en francophonie sous le titre "Pour la pérennité de nos idéaux", ont lancé un appel à l’endroit des participants au sommet en faveur d’une réelle implication des jeunes dans les processus de décision et d’une favorisation des échanges entre jeunes francophones. La secrétaire d’État a pour sa part proposé l’intégration de manière plus systématique de représentants des jeunes francophones aux réunions du sommet de la Francophonie et a rappelé que le Luxembourg avait fortement soutenu lors du sommet de Moncton en 1999, la création du parlement des jeunes francophones, interface idoine qui mériterait à être davantage prise en compte dans une optique participative.
Le 12e sommet de la Francophonie a donc réellement fait preuve d’une dynamique nouvelle, aussi bien au niveau de la forme que du fond, soulignant le rôle croissant que joue l’Organisation internationale de la Francophonie - rôle salué également de plus en plus par d’autres enceintes internationales, comme par exemple les Nations unies dont le secrétaire général, Ban Ki-Moon, a assisté pour la première fois à un sommet de la Francophonie, tout comme à nouveau le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.