Le Premier ministre Jean-Claude Juncker commente le plan de relance présenté par la Commission européenne

Le 26 novembre 2008, le Premier ministre, ministre des Finances et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a commenté le plan de relance présenté le même jour par la Commission européenne.

Pour Jean-Claude Juncker, il a tout d’abord été important de présenter une réponse européenne coordonnée face à la crise financière ainsi qu’à la crise de l’économie réelle. À son avis, ce plan ambitieux montre qu’il est possible, par la mise en commun d’initiatives politiques nationales et européennes, de développer des mesures capables de réagir efficacement à la crise.

Aux dires du Premier ministre, la nécessite du plan s’explique aussi par le fait que les réactions primaires nationales à la crise, notamment des petits États, n’ont pas été suffisantes.

Le plan de la Commission s’élèvera à 1,5% du PIB de l’Union pour les années 2009 et 2010. "Cette proposition volumineuse permet d’opérer un mélange raisonnable entre démarches nationales et européennes", a indiqué le Premier ministre Juncker. Selon lui, il faut en effet éviter que certains plans nationaux aient des effets négatifs sur d’autres pays. D’où la nécessité à l’Eurogroupe, au Conseil Ecofin et au prochain Conseil européen de coordonner les différents programmes nationaux, a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de la mise en œuvre du plan au Luxembourg, Jean-Claude Juncker a indiqué que ce plan de la Commission n’apportera pas beaucoup d’éléments nouveaux que le Luxembourg pourrait mettre en œuvre. En effet, les orientations politiques du gouvernement luxembourgeois pour les prochaines années s’inscrivent d’ores et déjà dans le cadre proposé par la Commission, a-t-il noté. Ainsi, le gouvernement a décidé récemment de consacrer 1,5% de son PIB aux investissements publics et de prendre diverses mesures pour soutenir le pouvoir d’achat des populations les plus vulnérables: augmentation du salaire social minimum, des pensions et des rentes; crédits d’impôts; bonus d’impôts pour enfants.

En matière des réductions de TVA proposées par la Commission, Jean-Claude Juncker a précisé que le Luxembourg était moins concerné dans la mesure où le pays appliquait de toute façon déjà le taux le plus bas autorisé par la réglementation européenne, c’est-à-dire 15%.

Jean-Claude Juncker s’est en outre réjoui du fait que le pacte de stabilité et de croissance, dans le cadre du plan de la Commission, reste l’élément central pour les orientations futures des politiques financières. "Le pacte a été réformé en 2005 de manière à pouvoir réagir aux situations que nous connaissons actuellement. Il y est possible de dépasser ponctuellement le plafond de 3% de déficit public par rapport au PIB sous condition de retourner à moyen terme à une situation équilibrée."

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