Dans le cadre de la visite d'État du président de la République italienne, Giorgio Napolitano, au Luxemburg, le Premier ministre Jean-Claude Juncker et le président italien ont tenu une conférence de presse le 3 février 2009 au château de Bourglinster.
Pour Jean-Claude Juncker, les relations entre le Luxembourg et l’Italie dépassent le cadre des bonnes relations entre pays. En raison de la forte immigration italienne au cours du 20e siècle, aucun pays "nous est aussi proche que l’Italie". Le chef du gouvernement luxembourgeois a également relevé le parcours politique du président italien qui, tant au niveau politique national qu’européen, a su œuvrer en faveur de l’intégration européenne.
Pour Giorgio Napolitano, la visite d’État au Luxembourg est une visite auprès d’un pays ami qui a su accueillir des dizaines de milliers d’Italiens au moment ou ceux en avaient besoin, mais c’est aussi la visite d’un pays "qui n’est pas un pays parmi 27 membres de l’Union européenne, c’est un des six membres fondateurs des Communautés européennes". Le président de la République a d’ailleurs souligné l’engagement de tous les gouvernements luxembourgeois en faveur de l’intégration européenne, engagement qui "trouve son prolongement logique dans la politique européenne menée par le gouvernement actuel".
Giorgio Napolitano a identifié deux défis auxquels l’Union européenne devra répondre dans le futur proche, à savoir la crise financière et économique internationale ainsi que la ratification et la mise en œuvre du traité de Lisbonne.
Répondant à une question de journaliste sur des tendances racistes à l’encontre de travailleurs immigrés, Jean-Claude Juncker a qualifié de "crétineux" les exemples récents survenus au Royaume Uni. "Ces cas représentent tout ce que l’Europe ne devra plus jamais être", a dit Jean-Claude Juncker en rappelant que ce continent a connu assez d’épisodes funestes et qu’il serait du devoir de tout Européen de se dresser résolument contre des excès de ce genre. "Je suis devant ces exemples d’une intolérance totale", a-t-il dit.