Fernand Boden et Octavie Modert présentent le plan d'action national pour la promotion de l'agriculture biologique

En date du 12 février 2009, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Fernand Boden, et la secrétaire d’État à l’Agriculture, à la Viticulture et au Développement rural, Octavie Modert, ont présenté le plan d’action national pour la promotion de l’agriculture biologique.

L’agriculture biologique au Luxembourg

En 2008, le Luxembourg comptait 85 producteurs (12 apiculteurs, 12 maraîchers, 4 viticulteurs, 5 fruiticulteurs) qui cultivaient 3.535 hectares (2,8% de la surface agricole utile nationale) selon le mode de l’agriculture biologique, a expliqué Fernand Boden dans son introduction. De plus, le pays compte 33 transformateurs et un importateur dans ce secteur.

D’après le ministre Boden, l’importance de l’agriculture biologique a graduellement augmenté au cours des 20 dernières années. Le nombre d’exploitations est passé de 10 en 1988 à 85 en 2008. La crise du BSE, les scandales alimentaires mais aussi les nouvelles orientations politiques (développement durable, protection du climat et de l’environnement, changement climatique) ont poussé de nombreuses exploitations à convertir vers une agriculture biologique.

Stagnation dans le secteur

Pour Fernand Boden, cette évolution est forte, mais pas forcément satisfaisante. En effet, une stagnation est constatée dans le secteur depuis 3-4 ans, au Luxembourg comme dans d’autres pays européens, et le nombre de conversions vers l’agriculture biologique n’a plus augmenté mais est resté stable, a-t-il noté.

C’est dans ce contexte que la Commission européenne avait lancé en 2004 le plan d’action en matière d’alimentation et d’agriculture biologiques afin de permettre le développement continu du secteur. Ce plan propose des orientations vers quatre axes: information du consommateur, amélioration du fonctionnement de la chaîne alimentaire biologique, support financier des agriculteurs biologiques, révision de politiques liées (PAC, PDR, …). Le plan de la Commission précise que chaque État membre a la liberté d’élaborer son propre plan d’action selon les circonstances nationales, tout en se basant sur le document européen.

"Après avoir constaté une stagnation dans le secteur de l’agriculture biologique, nous avons estimé nécessaire de donner un nouvel élan à ce secteur, car la demande de produits biologiques est en nette progression et des besoins accrus en importations sont nécessaires pour couvrir les besoins nationaux", a souligné Fernand Boden.

Le plan d’action national

L’objectif central du plan est la promotion et le soutien au développement de l’agriculture biologique nationale. Autour de cet objectif central sont articulées une série de mesures classées suivant cinq axes :

  1. information des groupes cibles: vadémécum pour les agriculteurs sur la conversion vers l’agriculture biologique, brochures d’information sur l’agriculture biologique et guide d’achat de produits biologiques pour les consommateurs;
  2. analyse du marché: forums de réflexion sur les opportunités et les défis de l’agriculture biologique;
  3. développement du marché: informations sur l’utilisation de produits biologiques en restauration;
  4. amélioration de la performance de production: champs d’essais bio et participation du Fonds national de la recherche au projet de recherche européen Core-Organic;
  5. soutien de la formation, du conseil et des échanges: fermes de démonstration, journées d’information, conférences, BIO-Agrar-Präis, etc..

Dans le cadre du plan national, un accent particulier sera mis sur la conversion des exploitations vers une agriculture biologique, vu que la demande de produits biologiques est grande, a souligné Fernand Boden, qui a rappelé que l’objectif est d’arriver à 6.000 hectares cultivés de manière biologique.

Le plan d’action national porte sur trois ans. Pour 2009, 300.000 euros sont disponibles pour la mise en œuvre des mesures.

Dernière mise à jour