Conseil extraordinaire de l'UE sur la grippe porcine

"Il n’y a aucune raison de céder à la panique", a souligné le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, à l’issue de la session extraordinaire du Conseil "Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs" (EPSCO) sur la grippe porcine ("nouveau virus de grippe"), qui s’est réuni le 30 avril 2009 à Luxembourg.

Pour le ministre, la réunion a avant tout permis de se concerter et de se coordonner au niveau européen pour renforcer la collaboration. "Il ne faut donc pas interpréter la tenue de cette réunion comme indication que la situation pourrait s’aggraver considérablement", a-t-il noté, et d’ajouter qu’il s’agissait de montrer aussi que les instances européennes sont bien préparées pour faire face à la situation.

Le ministre a ensuite rappelé les consignes que les experts, notamment de l’OMS (Organisation mondiale de la santé), ont présentées aux ministres européens de la Santé: prendre la situation au sérieux, rester vigilent, déclencher les plans de pandémie, être prêt à toutes les éventualités et tout mettre en œuvre afin que celles-ci n’apparaissent même pas. Mais surtout, "il n’a aucune raison de céder à la panique", a insisté Mars Di Bartolomeo.

La réunion du Conseil a permis aux ministres européens de constater que l’échange d’informations au niveau européen fonctionne bien, que les mécanismes mis en place il y a deux ans dans le cadre de la grippe aviaire ont bel et bien été déclenchés et que la collaboration entre l’Union européenne et les instances spécialisées (OMS, ECDC, European Centre for Disease Prevention and Control) est très bonne, a résumé le ministre Di Bartolomeo.

La décision de l’OMS de relever à 5 son niveau d’alerte pandémique ne signifie pas pour autant "que nous devons maintenant faire face à une pandémie, mais que de nouveaux éléments, qui peuvent présenter un danger, ont apparu", a relativisé le ministre. Parmi ces éléments, il a notamment cité l’apparition d’un foyer d’infection secondaire.

Pour ce qui est des consignes en matière de voyages, le ministre Di Bartolomeo a rappelé la position luxembourgeoise, identique à celle de l’OMS, d’après laquelle il est conseillé de ne pas se rendre au Mexique, à moins que ce soit vraiment nécessaire.

Gestion de la situation au Luxembourg

Pour ce qui est de la gestion de la situation au Luxembourg, le ministre de la Santé a indiqué que les mesures déclenchées ces derniers jours étaient celles prévues par le plan de pandémie du gouvernement. Il a loué la collaboration interministérielle et a ajouté que la Direction de la santé était en contact quotidien avec l’OMS et les autres instances internationales.

Concernant la question des stocks d’antiviraux au Luxembourg, le ministre a clairement souligné que le pays disposait de stocks suffisants pour les résidents et pour les non-résidents. Il a clairement mis en garde contre l’usage prématuré de ces produits, qui n’aurait qu’un effet contreproductif et qui risquerait de provoquer une résistance du virus à ce médicament.

Le ministre de la Santé a également insisté sur le fait que la consommation de viande porcine ne présentait aucun danger, vu l’absence de risque d’infection par cette voie. "Cette grippe se transmet comme toute autre grippe saisonnière", a-t-il ajouté. Avant tout, il importe donc de respecter les mesures d’hygiène élémentaires.

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