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Signature d'un accord cadre avec le Centre national d'études spatiales (CNES)
Le 18 mai 2009, François Biltgen, ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a procédé à la signature d’un accord de coopération bilatérale avec le Centre national d’études spatiales (CNES).
Après sa participation à l’ESA en 2005, suivi d’initiatives nationales (comme par exemple le lancement du projet LuxLAUNCH), le Luxembourg a franchi un pas supplémentaire dans la mise en œuvre du plan d’action national en matière de science et technologies spatiales approuvé le 13 novembre 2008 par le Conseil de gouvernement, en signant un contrat bilatéral avec le Centre national d’études spatiales (CNES).
Selon François Biltgen, cet accord, qui est le premier accord bilatéral signé avec un autre État membre de l’ESA (Agence spatiale européenne), permettra au Luxembourg "de bénéficier du know-how de la France, acteur majeur de l'Europe spatiale, et d’apporter également ses connaissances en la matière".
Pour Yannick d’Escatha, président du CNES, " l’accord concrétise la volonté du Centre national d’études spatiales de renforcer sa collaboration avec le Luxembourg, un pays qui, malgré son adhésion tardive à l’ESA, est considéré comme un partenaire respecté".
La maîtrise de l’espace: un domaine où la collaboration internationale s’impose
Créé en 1961, le Centre national d’études spatiales est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), qui est chargé de proposer au gouvernement français la politique spatiale. Le CNES œuvre, comme l’a expliqué Yannick d’Escatha, vers la maitrise de l’espace, un objectif ambitieux "qui nécessite des collaborations avec d’autres pays sous différentes formes". À côté de la collaboration avec les 18 États membres de l’ESA, le CNES a ainsi noué des contacts directs avec la plupart des pays membres de l’ESA et développé des collaborations avec les principales puissances spatiales (les États-Unis, la Russie, l’Inde, le Japon).
Les activités abordées dans le cadre de l’accord avec le Luxembourg portent sur l’assistance à la maîtrise d’ouvrage apportée par le CNES au Luxembourg, la réalisation d’études technologiques communes dans le domaine des matériaux, l’échange et la formation de personnel ainsi que sur l’accueil de stagiaires de l’enseignement supérieur, d’étudiants doctorants et post-doctorants.
Bilan des retombées pour le Luxembourg dans le cadre de l’ESA
François Biltgen a tiré le bilan des participations du Luxembourg au sein de l’ESA dont les activités couvrent un large éventail de domaines et posent les jalons d’une politique spatiale européenne. Elles se répartissent en activités obligatoires et activités facultatives pour les États membres. La participation luxembourgeoise, dont la contribution budgétaire s’élève à 73 millions d’euros, concerne surtout les activités facultatives et le secteur des télécommunications (71% du budget), un domaine pour lequel les chances d’avoir des retombées en dehors de l’ESA sont les plus élevées. L’observation de la terre (13%), la navigation (9%) et la technologie (7%) sont d’autres domaines dans lesquels le Luxembourg est impliqué.
Les contributions luxembourgeoises aux programmes obligatoires, comme le programme scientifique, s’élèvent à plus de 6 millions (1,2 millions par an). Pour montrer à quel point les efforts entrepris dans le domaine de l’espace commencent à porter leurs fruits, François Biltgen a cité les 68 contrats qui ont été octroyés à des entités luxembourgeoises et les 28 organisations qui ont participé à des projets, des contrats qui représentent un peu plus de 20 millions d’euros. Selon François Biltgen, cette contribution luxembourgeoise à l’ESA devrait permettre aux acteurs luxembourgeois et notamment aux jeunes chercheurs de s’intégrer davantage dans le paysage international et entraîner des retombées économiques importantes.