Jean-Claude Juncker et Luc Frieden à Göteborg

Le Premier ministre, ministre du Trésor et président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le ministre des Finances, Luc Frieden, ont participé aux réunions de l’Eurogroupe et de l’Écofin informel qui ont eu lieu les 1 er et 2 octobre 2009 à Göteborg en Suède.

La réunion de l’Eurogroupe, présidée par Jean-Claude Juncker, a consacré l’essentiel de ses travaux à quatre sujets:

  • les conclusions du sommet du G20 à Pittsburgh,
  • les stratégies de sortie des déficits excessifs après la crise,
  • les effets de la crise sur le potentiel de croissance de la zone euro,
  • la préparation des réunions des ministres des Finances du G7 ainsi que des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se tiendront à Istanbul du 3 au 6 octobre 2009.

S’exprimant à l’issue de l’Eurogroupe au cours d’une conférence de presse commune avec le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquìn Almunia, le président Jean-Claude Juncker a relevé que l’Eurogroupe, tout come le G20, "attachait une grand importance à la mise en place du cadre pour une croissance équilibrée" et comptait, au cours des semaines à venir, définir le rôle que l’Eurogroupe pourrait utilement jouer dans ce contexte: "Nous n’aimerions pas que la voix européenne disparaisse dans ce grand vacarme du G20 mais nous tenons beaucoup à ce que un rôle spécifique continuera à être attribué à l’Eurogroupe".

Pour ce qui est du potentiel de croissance de la zone euro et des pays qui la composent, l’Eurogroupe a constaté "qu’il était en train de se rétrécir pour l’ensemble de la zone". De 2 à 2,5% avant la crise, le potentiel de croissance de la zone devrait "à l’heure où nous sommes et à politiques inchangées" s’établir autour de 1,5% pour la décennie à venir, ce qui est, aux yeux de Jean-Claude Juncker, "largement insuffisant pour pouvoir répondre aux défis, notamment au niveau du vieillissement de la population". D’une manière générale, l’Eurogroupe insiste pour que "toutes les politiques structurelles doivent être mises en œuvre pour remuscler, revigorer le potentiel de croissance en Europe".

L’Eurogroupe s’est également penché sur les stratégies de sortie des déficits après la crise. À court terme et en dépit de "signes positifs, quoique fragiles", le président de l’Eurogroupe a prévenu qu'il faudra attendre des chiffres plus précis sur les perspectives de croissance pour 2011 que la Commission européenne publiera au mois de novembre 2009. "Nous estimons que le moment n’est pas venu pour mettre un terme aux programmes de relance, aux programmes conjoncturels, pour retirer les stimuli notamment budgétaires qui ont été introduit dans le circuit socio-économique. Si la situation devait continuer à s’améliorer d’une façon telle qu’en 2011 elle se sera davantage raffermie, nous pensons que les stratégies de sortie, qui doivent être préparées aujourd’hui, peuvent être entamées, appliquées et implémentées pendant l’année 2011. Ces stratégies de sortie doivent se conjuguer avec des paquets structurels ayant pour finalité de renforcer le potentiel de croissance de la zone euro".

L’Eurogroupe estime par ailleurs que le pacte de stabilité et de croissance doit être appliqué avec flexibilité - ce que sa réforme de mars 2005 permet - mais au moment où la croissance sera de retour: "Nous estimons tous que les corrections budgétaires qui doivent être opérées devront dépasser, en termes d’assainissement structurel, les 0,5% du PIB, sur lesquels nous nous étions mis d’accord antérieurement."

Écofin informel

Les ministres des Finances et/ou de l’Économie ainsi que les gouverneurs des banques centrales des 27 États membres de l’Union européenne se sont réunis les 1er et 2 octobre pour l’Écofin informel et ont discuté de quatre sujets principaux:

  • finances publiques et stratégies de sortie,
  • situation économique et financière ainsi que marchés financiers,
  • financement de la lutte contre le changement climatique,
  • emploi et chômage.

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