Romain Schneider participe à la réunion de l'OCDE du Comité de l'agriculture

Les 25 et 26 février 2010, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider, a participé à la réunion de l’OCDE du Comité de l’Agriculture au niveau ministériel: "Pour un avenir durable: des politiques agricoles et alimentaires à la hauteur des défis et opportunités planétaires".

Au centre des débats figurait la détermination des défis prioritaires auxquels sera confronté le secteur agricole et agroalimentaire au cours des deux prochaines décennies. Les ministres se sont montrés, entre autres, très préoccupés des sujets, tels que la sécurité alimentaire mondiale, le changement climatique et la rareté de ressources naturelles, la volatilité des prix et la transparence au niveau des filières agroalimentaires, l’évolution de la demande des consommateurs et les nouvelles aspirations de la société, la poursuite de l’innovation dans le secteur et le bon fonctionnement des marchés agricoles.

L’agriculture doit répondre aux besoins alimentaires croissants d’une population mondiale croissante. Une augmentation de la production mondiale de 70% est nécessaire pour faire face aux besoins alimentaires des 9 milliards d’habitants du globe terrestre en 2050.

Dans son discours, Romain Schneider a fait valoir que, même si les besoins que l’agriculture devra satisfaire se multiplient en permanence (alimentation, énergies renouvelables, entretien de l’espace naturel, production de matières premières pour des industries de plus en plus variées), le rôle primordial de l’agriculture reste cependant la production alimentaire. Les aliments devraient non seulement être disponibles en quantité suffisante, mais également respecter d’autres critères de qualité pour satisfaire les besoins naturels des hommes. Il incomberait ainsi à chaque intervenant, y compris le pouvoir public, d’assurer un niveau élevé de sécurité alimentaire.

Le ministre luxembourgeois a mis l’accent sur la multifonctionnalité de l’agriculture, multifonctionnalité qu’il s’agit de considérer comme une opportunité pour le secteur et partant de développer, d’encadrer et de soutenir. Il est convaincu que le changement climatique apporte des nouvelles opportunités pour le secteur agricole qu’il s’agit de saisir. Compte tenu des nombreuses tâches à assurer par le secteur agricole, le ministre Schneider a souligné "qu’il faut mettre en place des filets de sécurité garantissant un revenu minimal au producteur ainsi que des milliers d’emplois".

En guise de conclusion, Romain Schneider a souligné que la notion de développement durable serait et devrait rester à la base de toute réflexion sur l’avenir de la politique agricole et agroalimentaire.

La session du 26 février était d’abord consacrée au rôle que peuvent jouer les gouvernements nationaux et la communauté internationale dans l’amélioration de la capacité du système agricole et alimentaire mondial de saisir les opportunités qui se feront jour et de relever les défis attendus. Ensuite, les ministres ont discuté de l’apport qui pourrait être celui de l’OCDE pour cerner les problèmes et, notamment, dégager les solutions envisageables. Ils ont invité l’OCDE à intensifier leurs analyses économiques concernant le secteur agricole et agro-alimentaire surtout en ce qui concerne la volatilité des prix et la transparence depuis le producteur au consommateur. Les ministres sont d’avis que l’OCDE, en tant qu’observateur indépendant, occupe une position privilégiée pour analyser les besoins prioritaires en matière de flux d’investissement dans les pays membres dans le but de garantir un développement adéquat pour faire face aux nombreux défis. Les ministres ont souligné que l’agriculture peut jouer un rôle important dans la croissance verte et ont demandé à l’OCDE de considérer cette option dans leur analyse à l’avenir.

Les gouvernements nationaux sont également sollicités pour affronter ensemble les nouveaux défis. Pour faire face aux besoins alimentaires d’une population mondiale croissante, il est inévitable d’augmenter la production de biens alimentaires ainsi que le niveau de l’efficacité tout en respectant les critères du développement durable et la qualité des produits. Les consommateurs et tous les autres acteurs du secteur agroalimentaire, dans le respect des efforts entrepris pour la production des biens alimentaires de haute qualité, devraient être incités à éviter des déchets et des pertes dans la chaine alimentaire et de faire respecter ainsi les aliments à leur juste valeur. L`élimination des pertes au niveau de la transformation, du transport et de la distribution aura un effet positif immédiat sur l`approvisionnement alimentaire.

En considération des nombreuses tâches à assurer par les exploitants agricoles, le ministre Romain Schneider souligne à juste titre qu’il est nécessaire d’assurer l’encadrement adéquat des acteurs par un conseil d’appoint. En plus, l’innovation et la recherche doivent être stimulées pour assurer le développement du secteur. Par la suite, il est opportun d’assurer le transfert transfrontalier et même supra-continental des technologies et des connaissances. Le rôle que peut jouer l’OCDE à ce niveau est d’une grande importance.

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