La nouvelle évaluation à l'École fondamentale

Le 6 juillet 2010, Mady Delvaux-Stehres, ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, a présenté, lors d’une conférence de presse, les bilans de fin de cycle, un des deux nouveaux outils d’évaluation utilisés à l’École fondamentale.

Elle a également donné un aperçu des résultats de la 1re enquête sur l’utilisation des bilans intermédiaires, réalisée en février 2010 auprès du personnel enseignant et éducatif et des parents d’élèves des cycles 1 et 2.

Les bilans de fin de cycle

Le bilan de fin de cycle est établi à la fin de chacun des 4 cycles de deux ans. L’équipe enseignante porte un jugement, sans notes chiffrées, sur les niveaux de compétence acquis par l’élève, en les comparant aux objectifs (socles) fixés. La vocation du bilan de fin de cycle est certificative: il atteste que l’élève a acquis les compétences nécessaires à son passage au cycle suivant.

Il vient en complément du bilan intermédiaire, lequel est établi, également sans notes, à la fin de chaque trimestre. Le bilan intermédiaire remplace le bulletin traditionnel avec calcul de moyennes. Sa vocation est formative: il indique où en est l’élève dans sa progression par rapport aux socles de compétences et lui permet ainsi qu’à ses parents de prendre conscience des progrès accomplis et des difficultés à surmonter en vue d’atteindre le socle de compétences. Le bilan intermédiaire est introduit progressivement: il est d’usage aux cycle 1 et 2 depuis la rentrée 2009/2010, il le sera également au cycle 3 en 2010/2011 et au cycle 4 en 2011/2012.

La 1re enquête sur les bilans intermédiaires: des conclusions encourageantes

La ministre a également présenté et commenté les résultats de la première enquête d’opinion sur les bilans intermédiaires réalisée auprès des enseignants et des parents des élèves des cycles 1 et 2. L’enquête a eu lieu en février et mars 2010, après leur toute première utilisation.

Sur une base volontaire, 13.135 parents, soit un taux de retour de 53%, et 447 enseignants, soit un taux de retour de 21%, ont répondu au questionnaire.

Les réponses révèlent dans l’ensemble une très forte adhésion des parents, qui disent bien comprendre le bilan qui leur permet d’échanger avec les enseignants et de connaître les forces et faiblesses de leur enfant.

Quant au personnel, la ministre note d’un côté une adhésion aux objectifs du bilan intermédiaire: ils s’accordent à dire qu’ils permettent en effet de réfléchir avec les parents sur le progrès de leur enfant, de documenter les apprentissages et de centrer l’évaluation sur les progrès accomplis, facteur de motivation.

De l’autre côté, elle observe une réticence d’une part importante des enseignants qui ne se sentent pas à l’aise avec l’utilisation des bilans. L’inverse aurait étonnée la ministre, qui reconnaît les difficultés posées par l’adoption d’un outil si différent.

Enfin, la ministre témoigne de sa satisfaction face au travail et à l’implication des enseignants: le taux élevé de parents estimant que les échanges sur les bilans intermédiaires constituent jusqu’ici une expérience positive reflète le formidable travail d’évaluation et de communication réalisé par les enseignants.

La prochaine enquête aura lieu après le premier trimestre 2010/2011.

Membre du gouvernement

DELVAUX-STEHRES Mady

Date de l'événement

05.07.2010

Type(s)

Conférence de presse