Françoise Hetto-Gaasch à la 4e conférence internationale sur le cross-mentoring

Le 7 mars 2011, la ministre de l'Égalité des chances, Françoise Hetto-Gaasch, est intervenue à la 4e conférence internationale sur le cross-mentoring.

Dans son discours d’allocution, Françoise Hetto-Gaasch a réitéré son soutien aux projets de cross-mentoring dans les entreprises en soulignant "qu’une représentation équilibrée entre hommes et femmes dans les directions et les conseils d’administration des entreprises est un sujet qui lui tient particulièrement à cœur". Le cross-mentoring qui se base sur la transmission du savoir entre les hommes et les femmes a pour but de parrainer une personne afin que celle-ci puisse développer ses compétences professionnelles et son potentiel personnel pour accéder à un poste de responsabilité.

"Les femmes doivent disposer des mêmes chances que les hommes pour construire leur avenir professionnel", a-t-elle déclaré avant de poursuivre "qu’il est dans l’intérêt des entreprises de puiser dans la diversité des talents et des compétences à la fois féminins et masculins".

Enchaînant sur le contexte luxembourgeois, la ministre de l'Égalité des chances a regretté que la différence de salaire hommes/femmes soit de 10% et que la proportion des femmes (57%) qui travaillent sur le marché du travail luxembourgeois se situe largement en dessous de celle des hommes (73%). Elle a également rappelé que la stratégie "Europe 2020" qui compte cinq objectifs principaux censés guider les États membres dans leurs initiatives nationales prévoit de porter le taux d’emploi des hommes et des femmes à 75%.

Françoise Hetto-Gaasch a rappelé que le ministère de l’Égalité des chances s’engage depuis 10 ans à travers des actions positives à une politique de non discrimination entre hommes et femmes. Elle a expliqué que l’objectif principal des actions positives était de parvenir à une égalité des femmes et des hommes sur le lieu de travail. Avant de procéder à la mise en place d’un ensemble de mesures concrètes, il s’agit selon la ministre "de faire une analyse en profondeur de la situation de l’entreprise comprenant à la fois une analyse des données objectives sur les salaires, la situation de l’ensemble du personnel, les postes de décision, le système de promotion et de formation, ainsi que de la communication interne et externe de l’entreprise". Sur base de ces résultats, l’entreprise élaborera un plan d’actions positives qui sera soumis à l’approbation du ministère de l’Égalité des chances et donnera droit à une participation financière de l'État. Le plan d’action, une fois approuvé devra soit faciliter l'exercice d'une activité professionnelle par le sexe sous-représenté, soit prévenir ou compenser des désavantages dans la carrière professionnelle et réaliser une égalité de traitement entre les hommes et les femmes à tous les niveaux de l'entreprise.

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