Romain Schneider dresse un état des lieux du plan d'action national pour l'agriculture biologique

Le 10 mars 2011, le ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, Romain Schneider, a dressé un état des lieux de la mise en œuvre du plan d’action national en faveur de la promotion de l’agriculture biologique.

Etat des lieux de l’agriculture biologique nationale

En guise d’introduction, Romain Schneider a rappelé que le plan d’action national pour la promotion de l’agriculture biologique lancé en 2009 avait fixé un objectif de 6.000 hectares cultivés selon le mode agricole biologique à atteindre jusqu’en 2011.

A l’heure actuelle le Luxembourg dénombre 96 exploitants agricoles biologiques (dont 12 apiculteurs, 15 maraîchers, 9 viticulteurs, 6 fruiticulteurs) qui exercent leurs activités sur une superficie agricole de 3.731 hectares.

Ces chiffres qui sont en hausse par rapport à 2010 témoignent, selon Romain Schneider "d’une évolution positive" qui est à l’œuvre dans le domaine de l’agriculture biologique. Dans son analyse, le Luxembourg qui se positionne en tête des pays consommant le plus de denrées alimentaires issues de l’agriculture biologique doit néanmoins consentir "des efforts supplémentaires" pour satisfaire la demande en produits biologiques qui dépasse largement l’offre. Au lieu de recourir à des produits importés, Romain Schneider a préconisé de miser davantage sur la production locale et de "donner une chance aux agriculteurs luxembourgeois pour se positionner dans cette niche".

Rétrospective 2010

Romain Schneider a rappelé que le gouvernement a mené en 2010 une panoplie d’actions et d’études pour promouvoir le mode de production agricole biologique. A côté d’une réactualisation d’un guide d’achat de produits biologiques, le ministre de l’Agriculture a cité la tenue d’une porte ouverte sur une exploitation biologique, la présence d’un stand d’information à la foire écologique (en collaboration avec le mouvement écologique) ainsi que la remise du Bio-Agrar-Präis. D’autres actions étaient, entre autres, la publication d’une étude sur la commercialisation de la viande bovine biologique, la création d’un réseau de fermes de démonstration, la tenue de séminaires ainsi que le lancement de campagnes de sensibilisations dans les établissements scolaires.

Perspectives 2011

Quant aux actions planifiées pour l’année 2011, Romain Schneider a annoncé une nouvelle édition du Bio-Agrar-Präis qui vise à récompenser les mérites en agriculture biologique. Dans ce contexte, il a appelé les exploitants, les grandes surfaces et tous les professionnels qui sont actifs dans le domaine des produits issus de l’agriculture biologique à soumettre leurs candidatures. Il a annoncé que le Bio-Agrar-Präis, doté de 4000 euros, sera placé en 2011 sous le thème du "promotion de la commercialisation de produits issus de l’agriculture biologique luxembourgeoise".

L’année 2011 sera également ponctuée par la présence d’un stand d’information à la foire écologique, la publication d’un memento sur l’agriculture biologique, le "Haff-Fest" en septembre 2011 sur l’exploitation biologique de Monsieur Schank, la participation de deux nouvelles fermes de démonstration et des campagnes de sensibilisation pour encourager les restaurants et les collectivités de recourir davantage à des produits bio. Pour encourager les agriculteurs luxembourgeois à se réorienter vers une agriculture plus respectueuse de l'environnement, le ministère organisera, par ailleurs, des réunions d’information.

Raymond Aendekerk de l’IBLA "Institut fir biologesch Landwirtschaft an Agrikultur", a détaillé les objectifs des projets de recherche menés en 2010, voire 2011.

Il a expliqué que l’IBLA en collaboration avec l‘ASTA a planté des champs d’essais variétaux de 31 céréales d’hivers (blé, triticale, et seigle) à Colmar-Berg et Derenbach pour analyser les répercussions de la réduction du travail du sol sur les propriétés du sol, les mauvaises herbes et les maladies des cultures. Il a également précisé que l’IBLA a contribué à la rédaction de fiches techniques sur l’agriculture biologique (en collaboration avec FIBL) et a effectué une analyse de la situation économique des exploitants agricoles.

Raymond Aendekerk a enfin, expliqué que la mission de l’IBLA, qui accorde une importance au contact direct avec les exploitants agricoles, était de transmettre les résultats obtenus des études "d’une manière compréhensible et facile à saisir".

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