Entrevue bipartite du gouvernement avec les organisations syndicales

Après l’ entrevue bipartite du gouvernement avec l’organisation patronale UEL (Union des entreprises luxembourgeoises), le Premier ministre Jean-Claude Juncker, le ministre des Finances, Luc Frieden, le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, et le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, ont rencontré le 13 juillet 2011 les représentants des organisations syndicales LCGB, OGBL et CGFP.

Gouvernement et syndicats se sont échangés sur la situation économique du pays, et notamment l’évolution des recettes de l’État, les planifications budgétaires pour 2012 et l’indexation automatique des salaires. Selon Jean-Claude Juncker, il importait pour le gouvernement de recueillir une "impression générale" des syndicats relative à ces sujets.

Concernant la reprise économique, le Premier ministre a dit à l’issue de la réunion que "l’enthousiasme du gouvernement n’est pas aussi grand que celui des syndicats", étant donné que la puissance économique du Luxembourg à la fin de l’année 2010 a été inférieure à celle de l’année 2008. Néanmoins, les perspectives pour 2011 peuvent inciter à l’optimise, "même si la croissance au 1er trimestre 2011 n’a été que de 0,1% au Luxembourg, contre 0,8% pour l’ensemble de la zone euro".

Cette évolution économique n’est pas sans incidence sur les recettes de l’État, a précisé Jean-Claude Juncker. "Contrairement à certaines affirmations, les recettes de l’État n’augmentent pas de manière exceptionnelle, mais au rythme de ce qui est prévu dans le budget 2011". Alors que l’augmentation des recettes a été estimée à 13% dans le cadre du budget 2011, elles ont augmenté de 14,7% au cours des 6 premiers mois de l’année 2011. "L’évolution des recettes est donc supérieure à ce qui a été estimé – ce qui est bien – mais elle n’est pas pour autant tellement meilleure que prévue."

Concernant le projet de budget pour 2012, le Premier ministre compte réunir les partenaires sociaux dans le cadre d’une nouvelle réunion tripartite en septembre 2011. Il a rappelé dans ce contexte qu’un certain nombre de priorités avaient déjà été annoncées dans le cadre du discours sur l’état de la nation, comme la lutte contre le chômage, la politique de l’emploi, l’augmentation du nombre des structure s d’accueil pour enfants ou encore divers problèmes sociaux (lutte contre le décrochage scolaire, encadrement des enfants souffrant de troubles de comportements extrêment graves, assistance éducative aux parents, situation des sans abris).

Pour ce qui est de l’indexation des salaires, Jean-Claude Juncker a expliqué que la position des syndicats reste inchangée et que le gouvernement respecte son engagement de réunir le Comité de coordination tripartite au cas où une nouvelle tranche indiciaire (après celle d’octobre 2011) devait s’appliquer entre octobre 2011 et octobre 2012.

Au sujet de la demande des syndicats de supprimer la contribution de crise, introduite en 2010 dans le cadre des efforts du gouvernement visant à réduire le déficit des finances publiques, le Premier ministre a dit que "le gouvernement y réfléchit".

Répondant à la question d’un journaliste sur la situation générale des finances publiques, le Premier ministre a rappelé l’objectif du gouvernement de présenter un budget équilibré pour 2014.

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