Réunion du Comité de coordination tripartite

Le Comité de coordination tripartite s’est réuni le 29 septembre 2011 sous la présidence du Premier ministre Jean-Claude Juncker. Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, le ministre des Finances, Luc Frieden, le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, et le ministre du Travail et de l’Emploi, Nicolas Schmit, ont également participé aux travaux qui ont porté essentiellement sur la situation économique, sociale et financière du pays.

Les directeurs de la Banque centrale du Luxembourg (BCL), du Statec et du Trésor ont ainsi présenté leur analyse de la situation. Les ministres de l’Économie, des Finances et du Travail se sont également prononcés sur la situation actuelle. Selon le Premier ministre Jean-Claude Juncker, qui s’est adressé à la presse à l’issue de la réunion, toutes les interventions ont montré que la situation économique a tendance à se détériorer et que les perspectives de croissance pour 2011 et 2012 devront être revues à la baisse. De plus, "la situation qui nous entoure nous pose aussi soucis", a-t-il noté, avant d’ajouter que la situation dans la zone euro est "extrêmement grave". Dès lors, "la politique financière et budgétaire doit s’adapter à cette situation qui s’est agravée", a-t-il dit. Et d’ajouter que le projet de budget pour 2012 en tiendra compte.

Afin de soutenir la conjoncture, les partenaires sont d’accord pour maintenir les investissements de l’État à un niveau élevé. De plus, les instruments relatifs au marché de l’emploi et mis en place au début de la crise économique et financière, et notamment les adaptations opérées au niveau du chômage partiel, seront reconduits en 2012.

Après avoir souligné la bonne atmosphère qui a dominé les travaux de la Tripartite, Jean-Claude Juncker s’est réjoui du fait que les partenaires sociaux partagent l’analyse de la situation. "Personne ne peut contester qu’il y a effectivement une dégradation de la situation économique. Mais ceci ne veut pas dire que tout le monde en tire les mêmes conclusions. En tout cas, personne n’a dit aujourd’hui que nous nous trouvons dans une situation où il ne faut pas se faire de soucis." Quoiqu’il en soit, il ne faut pas profiter de cette situation difficile pour mener une politique radicale d’austérité sociale, a averti le Premier ministre Jean-Claude Juncker.

Bien que le sujet n’ait pas figuré au centre des discussions, l’indexation des salaires a également été abordée lors de la Tripartite et chaque partenaire a exposé sa position. Mais Jean-Claude Juncker a clairement signalé qu’il ne voulait pas de réunion tripartite consacrée uniquement à ce sujet. Selon lui, "ce sujet difficile ne peut pas être abordé de façon isolée, mais doit être analysé en prenant en compte le contexte économique dans son ensemble et notamment la compétitivité de l’économie". Au sujet de cette compétitivité, Jean-Claude Juncker a d’ailleurs dit qu’il y a "nécessité d’agir".

Une nouvelle séance plénière de la Tripartite sera organisée fin octobre 2011. Entretemps, les ministres des Finances, de l’Économie et du Travail, de même que les ministres en charge de la Formation professionnelle et de la Famille, se réuniront en groupes de travail plus restreints avec les partenaires sociaux.

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