Xavier Bettel a participé à la réunion extraordinaire du Conseil européen à Bruxelles

Le Premier ministre Xavier Bettel a pris part à la réunion extraordinaire du Conseil européen qui a eu lieu le 16 juillet 2014 à Bruxelles.

La réunion des chefs d’État et de gouvernement a débuté par un bref échange de vues avec le président du Parlement européen, Martin Schulz.

Après cet échange, la réunion extraordinaire du Conseil européen a procédé à  une première session de travail en présence de la haute-représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de l’Union, Catherine Ashton. Lors de cette session, les dirigeants européens ont abordé la situation en Ukraine et au Proche-Orient.

Situation en Ukraine

Toujours favorable à un règlement pacifique de la crise en Ukraine, les chefs d’État et de gouvernement insistent dans leurs conclusions sur la nécessité de "trouver d'urgence un accord sur un cessez-le-feu réel et durable afin de créer les conditions nécessaires à la mise en œuvre du plan de paix du président Porochenko par toutes les parties". En condamnant la poursuite des activités illégales menées par les combattants armés dans l’est de l’Ukraine, le Conseil européen déplore qu’il n’ait pas été pleinement donné suite aux quatre mesures énoncées dans ses conclusions du 27 juin 2014. Le Conseil européen s’accorde donc pour étendre les mesures restrictives en ciblant "les entités apportant un soutien matériel ou financier aux actions qui compromettent ou menacent la souveraineté de l'Ukraine, son intégrité territoriale ou son indépendance".

Processus de paix au Proche-Orient

Dans les conclusions concernant la situation au Proche-Orient, le Conseil européen note qu’il "suit avec une profonde inquiétude la poursuite des violences en Israël et à Gaza. Il condamne les tirs de roquettes lancées depuis Gaza en direction d'Israël, menés sans discernement contre la population civile". Les chefs d’État et de gouvernement déplorent vivement la perte de vies innocentes dans la bande de Gaza causée par les opérations militaires israéliennes et ils sont gravement préoccupés par la détérioration rapide et sérieuse de la situation humanitaire. En saluant les efforts déployés par les partenaires régionaux, notamment l’Egypte, en vue d’une mise en place d’un cessez-le-feu, le Conseil européen note que l’Union européenne "est prête à fournir l’appui nécessaire à cette fin".

"Les Israéliens et les Palestiniens doivent faire le choix stratégique de la paix afin que les générations futures puissent vivre une existence libérée des conflits du passé et jouir de la stabilité, de la sécurité et de la prospérité qui leur sont actuellement refusées", concluent les chefs d’État et de gouvernement.

Pas d’accord concernant les nominations au poste de haut-représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et au poste de président du Conseil européen

Dans le cadre d’une deuxième session de travail, en présence du président-élu de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, les membres du Conseil européen ont eu un échange de vues sur l'agenda stratégique pour l'Union européenne pour les années à venir.

Lors de ce premier échange de vues, les chefs d’État et de gouvernement n’ont pas pu trouver d’accord sur les différents postes à occuper au sein de l'UE, notamment celui de haut-représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et celui de président du Conseil européen. Ainsi, ils ont décidé de se rencontrer le 30 août 2014 à l’occasion d’une réunion extraordinaire du Conseil européen, afin de procéder à la nomination des différents commissaires. Dans ce contexte, le Premier ministre Xavier Bettel a souligné l’importance de trouver un accord lors du Conseil d’août, afin que le président-élu de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, puisse entamer  l’organisation de la Commission.

"Ce qui est très important, c’est qu’on ait les profils des candidats et qu’on ait les meilleurs candidats pour les meilleurs postes", a souligné le Premier ministre. Si une nouvelle grande coalition se formait au Parlement européen, à savoir le Parti populaire européen (PPE), le Parti socialiste européen (PSE) et les libéraux, il serait important de retrouver cette grande coalition au niveau des différents postes qui sont à occuper au sein de la Commission européenne. "Pour moi ce serait important qu’on ait un équilibre, qu’il soit géographique, qu’il soit au niveau des genres ou politique. Il est important d’avoir une représentativité au sein des postes clés qui sont à désigner dans les semaines et mois à venir", a dit Xavier Bettel. Selon lui, ils n’auraient pas parlé de noms, mais de profils et de procédure lors de ce Conseil européen.

Le président-élu de la Commission européenne constituera son collège de commissaires en considérant les nominations des gouvernements des États-membres et en considérant l’accord politique pour le poste de Haut-Représentant de l’Union pour la politique étrangère et la politique de sécurité. Les candidats nommés devront procéder à des hearings individuels devant les commissions respectifs au Parlement européen. Après cette étape, le collège entier est soumis à un vote d’approbation du Parlement européen et ensuite, dans le cas d’un vote positif, à un vote à majorité qualifiée au Conseil de l’Union européenne.