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Sproocheronn.lu: plus de 100 propositions citoyennes pour promouvoir la langue luxembourgeoise
Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, Claude Meisch, et le secrétaire d’État à la Culture, Guy Arendt, ont présenté le 10 juillet 2018 le bilan de l’initiative Sproocheronn.lu, dans le cadre des efforts de promotion de la langue luxembourgeoise.
Guy Arendt a détaillé la démarche du gouvernement, mise en œuvre par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, avec le soutien du ministère de la Culture et qui repose sur trois piliers
- une loi votée le 27 juin dernier qui reprend des mesures de la stratégie du gouvernement, prévoit entre autres la création du poste de commissaire à la langue luxembourgeoise et d’un centre pour le luxembourgeois, de nouvelles missions pour le conseil permanent de la langue luxembourgeoise, des prix...;
- une étude TNS Ilres réalisée en février 2018, qui souligne l’importance de la langue comme langue d’intégration et de communication, dans la vie quotidienne et dans la vie professionnelle;
- l’initiative Sproocheronn.lu avec l’organisation, en février et en mars 2018, de quatre forums et une plateforme de discussion en ligne pour donner la parole aux citoyens.
Les propositions, les résultats et les commentaires de ces trois piliers ont été résumés dans la publication Bierger – Gesellschaft – Politik: Zesummen d’Lëtzebuerger Sprooch fërderen (Citoyens – société – politique: une promotion commune du luxembourgeois).
Plus de 7.000 visiteurs
Claude Meisch a fait un tour d’horizon des forums de discussion, qui ont rassemblé quelque 150 citoyens, et de la plateforme en ligne www.sproocheronn.lu, fréquentée par plus de 7.000 visiteurs uniques. En tout, plus de 100 propositions concrètes ont été déposées.
"La promotion de la langue n’est pas qu’une question de politique ou de loi. Elle doit être portée par la population", a rappelé le ministre. L’envie de parler, de lire et d’écrire notre langue conditionnera son d’avenir.
Le succès des Sproocheronnen, à Luxembourg, à Esch-sur-Alzette, à Mondorf-les-Bains et à Diekirch, témoigne de l’intérêt des citoyens pour le sujet. Au cours de ces discussions, plusieurs thématiques ont été approfondies.
Des propositions concrètes
Les participants ont notamment proposé de
- souligner l’importance de l’apprentissage du luxembourgeois, y compris dans les écoles privées;
- enseigner les compétences de base en luxembourgeois – parler, comprendre, lire – à l’enseignement fondamental;
- approfondir l’orthographe, la grammaire, la littérature et la culture à l’enseignement secondaire;
- veiller à une qualité homogène des cours de la formation des adultes à travers le pays;
- créer plus d’opportunités de parler la langue pour les apprenants (café des langues, plateforme en ligne etc.);
- documenter, étudier et préserver les dialectes et les spécificités régionales ;
- développer des programmes de reconnaissance vocale en luxembourgeois;
- assurer une plus grande visibilité aux noms luxembourgeoise des localités sur les panneaux routiers;
- promouvoir la qualité de la langue luxembourgeoise employée dans les médias;
- utiliser plus largement le luxembourgeois dans les documents administratifs, les sites internet, les communications de l’État et des communes;
- prévoir des formations spécifiques pour le personnel du secteur des soins et de la santé…
Volonté d’ouverture
"Toutes ces propositions, soumises aussi bien par des Luxembourgeois que par des non-Luxembourgeois, ne témoignent pas d’un repli sur soi, mais de la volonté commune d’ouvrir l’accès à notre langue à un maximum de nos concitoyens", s’est réjoui Claude Meisch.
Le résultat des forums citoyens, compilé dans un programme citoyen (Biergerprogramm) sera remis au futur commissaire à la langue luxembourgeoise pour alimenter le plan pluriannuel sur 20 ans de promotion de la langue luxembourgeoise.