Situation politique à Esch-sur-Alzette

Il résulte des informations en possession du ministre de l’Intérieur que le conseil communal de la ville d’Esch-sur-Alzette a adopté le 31 janvier 2000 avec douze voix contre cinq et une abstention une résolution invitant "le Gouvernement et son ministre de l’Intérieur de proposer au Grand-Duc la dissolution du conseil communal en vertu de l’article 107 de la Constitution" et "invitant le ministre de l’Intérieur à proclamer d’urgence de nouvelles élections".

Ces conclusions s’appuient sur la constatation que le conseil n’est en mesure ni de constituer une majorité politique pour la gestion des affaires communales, ni de proposer la nomination d’un nouveau collège des bourgmestre et échevins, que les dissensions qui ont surgi entravent le fonctionnement régulier et normal des institutions communales et que la gestion des affaires communales se trouve de ce chef compromise.

Le ministre de l’Intérieur constate que tous les efforts entrepris pour sortir de la crise politique sont restés vains et qu’il n’a pas été possible d’obtenir une proposition pour la formation d’un nouveau collège échevinal, suite au scrutin du 10 octobre 1999.

L’aveu des élus de leur incapacité d’assumer les responsabilités qui leur furent confiées par le corps électoral aux termes des élections communales du 10 octobre 1999, devenant patent à travers la résolution citée ci-dessus, le ministre de l’Intérieur ne manque pas de prendre les responsabilités qui sont les siennes.

Afin d’éviter toute mise en péril des institutions et des intérêts de la ville d’Esch-sur-Alzette, il entamera la procédure de dissolution conformément à l’article 107 (3) de la Constitution dès qu’il sera en possession d’une expédition en bonne et due forme de la résolution du 31 janvier 2000.

Le ministre de l’Intérieur regrette qu’il faille recourir au moyen exceptionnellement grave de la dissolution du conseil communal pour dénouer la crise dans laquelle les élus locaux ont plongé leur commune. D’autant plus que les divergences ne procèdent apparemment pas d’un profond désaccord politique sur la manière de gérer les affaires communales, mais qu’elles sont nourries avant tout par des ambitions personnelles qui, finalement, l’ont emporté sur l’intérêt général.

Communiqué par le ministère de l'Intérieur

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