Dans une première analyse des chiffres de l'exercice 1999, le commissariat aux Assurances, l'organe luxembourgeois de surveillance du secteur des assurances et des réassurances, se déclare satisfait de l'évolution positive qu'a connu le secteur dont il a la charge au cours de l'exercice écoulé.
Le secteur des assurances directes, toutes branches confondues, a poursuivi en 1999 son expansion sensiblement à un rythme légèrement plus soutenu qu'en 1998.
Ainsi l'encaissement global de primes des entreprises soumises à la surveillance du commissariat aux Assurances, de l'ordre de 217 milliards de francs, s'inscrit en hausse de plus de 10,5% par rapport aux chiffres de l'année précédente; la progression pour ces mêmes entreprises était de 9,8% en 1998. Tout comme pour les exercices antérieurs, c'est l'assurance - vie qui génère l'essentiel de cette progression: avec 189 milliards de francs, son encaissement de primes est en augmentation de 11,77% par rapport à celles de 1998. Monsieur Victor Rod, directeur du commissariat aux Assurances a déclaré: "Cette progression est d'autant plus remarquable, alors que le premier semestre de l'exercice écoulé s'avérait plutôt difficile en raison d'obstacles fiscaux et administratifs nouvellement érigés sur certains marchés étrangers traditionnels." L'orientation vers les produits d'assurances en unités de comptes ("unit-linked"), déjà très forte en 1998, s'est encore accentuée et les primes correspondantes constituent près de 80% de l'encaissement total de la branche vie.
Les branches d'assurances autres que sur la vie progressent d'un peu plus de 3%. Les assureurs travaillant essentiellement sinon exclusivement sur le marché luxembourgeois, enregistrent une croissance de leur encaissement de primes de 5,3%. Pour les compagnies travaillant surtout à l'étranger, soit en régime d'établissement, soit en régime de libre prestation de services, le tableau est plus nuancé.
Les grandes mutuelles d'assurances maritimes opérant à partir du Luxembourg ont connu une diminution de leur encaissement de 12,75%. Il convient cependant de noter que cette diminution n'est pas due à un ralentissement des activités, mais plutôt à une réduction du coût des sinistres se qui se traduit dans une réduction immédiate des primes réclamées aux adhérents.
Par contre, les entreprises opérant à l'étranger dans d'autres branches d'assurances, parfois dans des créneaux très spécialisés, réalisent une percée très remarquable en accusant une progression de leurs encaissements supérieure à 50%.
Quant au secteur de la réassurance, les chiffres de l'année 1999 ne seront disponibles que plus tard dans l'année. Le nombre total des entreprises de réassurances opérant à partir du Luxembourg a encore connu une légère progression de deux unités pour passer à 258, ceci malgré les réactions adverses de certaines autorités étrangères à l'encontre des entreprises de réassurances établies à Luxembourg.
L'ensemble des chiffres susvisés ne concerne que les seules entreprises relevant de la surveillance du commissariat aux Assurances; se trouvent donc exclus les succursales luxembourgeoises d'entreprises d'assurances d'autres pays de l'Union européenne dont les chiffres pour 1999 ne seront connus que dans quelques mois.
Pour l'analyse détaillée de tous les chiffres et résultats de l'exercice 1999, il est renvoyé au rapport annuel du commissariat aux Assurances qui paraîtra traditionnellement au cours de la première semaine du mois d'octobre.
Communiqué par le commissariat aux Assurances
(Publié le 17 mars 2000)